A 74 ans Howard Hawks devait se douter que Rio Lobo serait son dernier film. D'autant que sa dernière œuvre avait été réalisé quatre ans auparavant. Pour sa dernière production il choisit de faire un espèce de remake de ses propres westerns, en particulier Rio Lobo, toujours avec John Wayne en tête d'affiche.
Lui que l'on a vu s'essayer avec plus ou moins de réussite dans le péplum égyptien (L'Egyptien), le film noir (Le Grand Sommeil), ou la comédie romantique (Chéri Je Me Sens Rajeunir), se complait finalement à rester dans un cadre très conventionnel et qu'il a déjà maintes fois explorés.
Rio Lobo n'est pas d'une ambition folle, tant au niveau de l'histoire qui reste très classique, que du casting qui repose essentiellement sur tonton John. Pas mal de débutant à ses côtés, dont la très belle Jennifer O'Neil, et le rejeton de Robert Mitchum, qui n'exploseront jamais.
Un western simple mais efficace qui ressemble plus à un de ses films de transitions entre deux chef d'œuvre qu'à un baroud d'honneur. C'est donc un étonnant testament que nous laisse un des maitres du classique Hollywood. Le principal intérêt de Rio Lobo est peut être de nous montrer que celui qui réalisa une jolie poignée de film culte était en fait un homme simple.