Ceux qui ont adoré comme moi la version avec Kevin Costner peuvent être rassuré. Néanmoins, ce nouveau long-métrage ,en "surfant" sur la brèche ouverte par "Le Roi Arthur" version Guy Richie, fait le job. D'accord ,le récit part dans tous les sens. Mais, en multipliant les ruptures de ton et les anachronismes, on s'amuse et on peut trouver cela spectaculaire. La réalisation d’Otto Bathurst n'est pas exceptionnelle mais a le mérite d'essayer d'insuffler un nouveau souffle à l'histoire dont il ne reste pas grand-chose il faut le reconnaître. L'avantage ici, c'est que l'on a pas le temps de s'ennuyer. Si on oublie que les arbres et les bois de la forêt de Sherwood n'apparaissent qu'à la fin du film pour dévoiler une suite assez inattendue, on peut quand même passer un bon moment. Oui, Robin ne se cache que dans les ruines de sa demeure. Mais, sur un "canevas" plutôt moderne et flirtant souvent avec le mauvais goût, on retrouve Leonardo DiCaprio comme producteur de ce film et Eve Hewson ,fille de Bono, plus jolie Marianne de tous les temps. Elle sauve le film par sa présence. Ca commence par des archer\snipers faisant la guerre comme en Irak et c'est plutôt original. Ce cadre de guerre en Arabie est le meilleur atout du film. Ca se termine par la lutte sociale dans la rue comme chez nous avec les gilets jaunes. En faisant un Robin des Bois qui reprend les codes de Batman , le metteur en scène Otto Bathurst essaie d'innover. Les arcs qui débitent leurs flèches plus vite que des mitrailleuses, c'est bien vu. Cette séquence qui ouvre le film évoque plus un reportage embarqué à Falloujah pendant une offensive américaine. Des manteaux de cuir noir pour les vilains, c'est déjà plus limite. Robin de Locksley tente de redresser les torts et de redistribuer l’or dans une espèce de ville minière boueuse qui évoquerait presque les débuts de la révolution industrielle. Les intentions du metteur en scène sont généreuses avec cette dénonciation de la manipulation politique au nom de la peur et des tensions religieuses. Ce casting luxueux avec Taron Edgerton, l’agent secret de Kingsman, Jamie Foxx , dans le rôle d’un Petit Jean sarrazin, Eve Hewson (fille du chanteur Bono) , le grand F. Murray Abraham et Jamie Dornan, le playboy de Cinquante nuances de Grey constitue un avantage supplémentaire dans la vision du film. A noter cette chanson bien entrainante de Viktor "Bonnie Brae"qui termine le film .

pasteque68
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le 7 mars 2019

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pasteque68

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