Aujourd’hui, on va parler de Robocop 2 qui est une déception pour moi après la claque du premier. Robocop 2 est sorti en 1990 réalisé par Irvin Kershner et je comprends pourquoi cette œuvre est la dernière de ce réalisateur car Robocop 2 est un échec artistique et commercial. Il met en scène notre androïd préféré affrontant une organisation criminelle fournissant une nouvelle drogue « la nuke » dans les rues de Détroit.
Je trouve que le film lance beaucoup trop de piste mais reste brouillonne dans l’ensemble de ses intrigues. Les personnages sont stéréotypés, nous avons une secte qui est dirigée par un vieux clochard ayant très peu de charismes. Ses bras droits sont composés d’un enfant qui est une parodie de Richie Rich et une prostituée accro à la drogue. Nous avons vraiment une équipe assez disparate et présentant peu d’intérêt.
Le film essaye de suivre les traces du premier opus en exposant une violence exacerbée mais elle existe juste pour exister. Quand on regardait le premier film, la violence appuyé les propos alors que nous sommes seulement dans la surenchère visuelle dans cette suite. De plus, les effets spéciaux ont pris un sacré coup de vieux. Les exécutions sont ridicules et nous avons des effets électriques dignes des Sharknado modernes. Merci à toi Frank Miller pour ce scénario ridiculement mauvais. Je l’ai connu plus inspirer avec Sin City mais là dans l’univers de Robocop cela ne marche pas.
La composition musicale est inférieure au premier épisode. Nous passons d’une qualité exceptionnelle avec le scope de Basil Poledouris à une composition passable par Leonard Rosenman. Nous avons perdu le thème parfait de Robocop pour une chose plus printanière.
On peut aussi critiquer certaines intrigues comme le fait de ramener la femme de Murphy pour la faire disparaitre au milieu du long métrage. C’est un peu à l’instar du film qui lance énormément de chose mais de manière assez légère. Je trouve ça assez incompatible avec Robocop car Oui, c’est un film d’action mais il doit aussi pousser des messages.
Nous arrivons sur un simple divertissement mettant en avant le marchandising des produits autour de Robocop. Le film réalise ce qu’il dénonçait en utilisant des publicités abusives. Nous avons des gros plans sur des walkmans Sony, des téléviseurs… C’est un comble de devenir ce que nous combattons. Je trouve ça dommage surtout que ce deuxième long métrage est plus respecté que le 3ème alors que l’essence même de l’œuvre de Verhoven coule sur la pellicule du 3ème film. Il ne faut pas oublier ce que Robocop représente dans le 7ème art. C’est une œuvre coup de point digne du panthéon du cinéma. Il ne faut pas donc traiter ses suites comme des vulgaires œuvres de Série B mais je trouve franchement que Kershner a envoyé dans la boue ce héros des années 80.
Après tout cela, vous comprendrez que je ne peux pas vous recommander Robocop 2 car il est a l’antipode du premier opus. Je vous conseille plutôt de passer directement au 3 qui est beaucoup plus subtil.