Robocroc
2.8
Robocroc

Téléfilm de Arthur Sinclair (2013)

Du croco, encore du croco, et toujours du croco ! A croire que le bestiau est en passe de détrôner le requin dans le genre grosse bébête qui aime se goinfrer de chair humaine. Une fois de plus, c’est SyFy qui s’y colle, et une fois de plus on est dans de la production cheap comme ils savent les faire avec tout ce que cela comporte d’acteurs pas du tout dedans, de SFX approximatifs et de scénario portnawak.

Même si on est dans du clairement moins fun que des séries Z animalières signées Griff Furst (Ghost Shark, Rajin Cajun Redneck Gators), le scénario, planté en 3 minutes top chrono histoire de ne plus s’emmerder avec ça, est quand même bien tiré par les cheveux. Le coup du code génétique du crocodile modifié après inhalation d’une substance toxique suite à un essai raté de l’armée, ça passe encore, mais alors que l’ossature du reptile devienne petit à petit métallique, là c’est déjà plus exotique. Le croco va d’un coup d’un seul avoir une vision à la Terminator lui donnant des informations sur son environnement, avec plein de trucs écrits en anglais parce que bien évidemment, c’est bien connu, ça sait lire un croco, il était pas au fond de la classe à côté du radiateur à jeter des boulettes d’algues à ses petits copains ! Non, vraiment du grand n’importe quoi. Puis, d’un coup d’un seul, suspense, il y a un traitre dans les rangs de l’armée qui peut contrôler via une tablette le crocodile en lui envoyant des instructions. C’est beau la technologie de nos jours tout de même !
Bien entendu, ce dernier va s’échapper de son zoo pour aller faire un tour du coté d’un lac de pêcheur ou encore d’un parc aquatique blindé de jeunes en train de faire la fiesta et de s’amuser comme des petits fous, élément indispensable pour tout bon nanar / navet avec monstre aquatique qui se respecte.

Bon, Syfy a beau avoir fait quelques progrès depuis 1 ou 2 ans en termes d’effets spéciaux, ça ne se voit absolument pas ici. On est dans du SFX assez cheapos, avec un crocodile très moche visuellement, encore plus lorsqu’il est entièrement en ferraille, mal animé et souvent mal incrusté. Du coup, ses attaques même si en nombre correct ne sont ni impressionnantes, ni amusantes, d’autant plus que la plus part se font hors champ ou encore en bien trop gros plan pour qu’on y voit quelque chose. Du coup, les effets gores sont très discrets, à peine quelques discrètes giclées de sang tout au plus, Robocroc est clairement plus grand public (si public pour ce genre de film il y a) que d’autres productions du même genre bien plus généreuses en hémoglobine et kilos de tripaille. L’animal nous gratifie tout de même d’une scène bien nanar : on connaissait le requin sauteur destructeur d’avion en vol (Mega Shark vs Giant Octopus), le serpent géant gobeur d’hélicoptère (Piranhaconda), on vous présente ici le crocodile métallique qui se plait à travers des hélicos en vol stationnaire. Du grand art !
Pas la peine de s’étendre sur le casting, c’est comme très souvent très moyen, avec des acteurs souvent peu concernés par ce qu’ils font, des figurants qui ne savent pas quoi faire, et au milieu de tout ça, l’infatigable Corin Namek (Parker Lewis ne perd jamais) qui doit jouer dans un Syfy et Asylum sur deux et qui une fois n’est pas coutume n’en fait pas des caisses et s’en sort même assez correctement.

Au final, tout de même pas grand chose à se mettre sous la dent en terme de moments nanars. Hormis une ou deux petites scénettes et l’idée de départ du croco terminator, on reste tout de même sur sa fin et Robocroc ennuie plus qu’il n’amuse. Bof bof…
cherycok
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le 25 oct. 2013

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