Déjà divisés depuis bien longtemps, avec la première et la seconde trilogie, Rogue One A Star Wars Story cherche à rallier les deux camps de fans, et intrigue dès la lecture de son titre.
"Premier" spin-off de la saga au cinéma, et après un VIIème film qui en a déplu plus d'un, Rogue One avait tout pour se faire haïr. Mais alors comment s'en sort-il ?
A STAR WARS STORY
A peine quelques secondes que déjà une différence de taille se révèle. Et quand je parle de taille, je ne fait pas qu'allusion à la taille de la police du titre ridiculement petite à l'écran. Mais aussi et surtout à l'absence du gros résumé accompagné par un thème musical que l'on saurait tous chantonner.
L'ambiance est donné, nous sommes avant tout devant quelque chose de différent.
D'une parce que ce film s'inscrit en plein milieu de la saga et que tout fan connaît déjà la conclusion.
Mais Gareth Edwards signe !
Les plans caméras, et le grandiose, mais que dis-je, le titanesque, ça le connaît.
Les étoiles dans les yeux
Derrière ce nom se cache tout de même le réalisateur du dernier Godzilla, et le réalisateur n'a pas terminé de nous émerveiller. Le gigantisme des vaisseaux, des planètes...de la saga même, est clairement montré à l'écran.
Si dans Star Wars VII on cherchait à toujours faire plus grand pour faire plus grand, ici, c'est à échelle humaine que l'on nous met. Ces étendues d'herbes, de sables, de roches, de volcans...d'eau, sont impressionnantes et les décors sont tellement variées que je ne saurais vous dire combien de planètes nous avons visiter tout au long de ses 2h de films.
Pour continuer dans le positif les plans caméras sont tout simplement sublimes et mémorables :
- Ce Mont St michel qu'on appellera ici Jedah City
avec cet énorme vaisseau le recouvrant
,
- Cette étoile noire qui apparaît à l'envers (Car oui on est dans l'espace après tout),
- Cette étoile noire toujours dans un enchaînement de plan du plus petit au plus grand.
Vaisseau TIE < Destroyer < Death Star. Sous l'oeil de Tarkin puis de Krennik.
Tarkin, parlons-en.
L'acteur est de retour en CGI, et si sa découverte fait peur, les autres scènes avec lui fonctionnent très bien et le personnage n'est pas qu'un simple easter egg et a un vrai rôle à jouer dans le film. Ce qui n'est pas le cas de la pauvre Carrie Fisher CGI de fin de film par contre.
La troisième guerre mondiale ?
Mais ce qui m'a fasciné, c'est que pour la première fois dans un Star Wars, je ressentais...la guerre.
Déjà parce que les morts sont simples...et rapides. Et étrangement cela a bien plus d'impact qu'en faire tout un plat.
Personnellement, j'ai trouvé la mort du pilote 100 fois plus touchante que la mort de K2SO.
Sur Jedah, ou plus tard sur Scarif, on avait vraiment l'impression de voir des scènes de film sur la seconde guerre mondiale. Ce qui manquait un peu à cette grande saga pour bien porter son nom.
Pour finir sur les plans caméras, il y a beaucoup...beaucoup de fan service. Certains placés de manières tellement inutiles (
La scène avec les gars de la Cantina de l'épisode 4...un peu trop insistante, ou encore le plan sur C3PO et R2D2. On pouvait très bien s'en passer
), d'autres servant à s'ancrer au milieu des deux trilogies
comme la cockpit ressemblant à celui de l'amiral Ackbar pour en citer un.
Mais comment lui en vouloir ? C'est un SPIN-OFF !
Rogue...Rogue One
Un peu comme des blagues des personnages qu'ils auraient pu s'empêcher de sortir. Car à cause de ça, Donnie Yen qui joue Chirrut dans le film, passe d'un combattant épique à un Jackie Chan dans Rush Hour. (Et je ne vous parle pas de la blague de Vador)
Mais je cherche la bête, car le personnage qu'incarnait Ipman était plutôt intéressant. L'ensemble de la team Rogue One le sont finalement, sauf que malgré leur très bonnes introductions, leur motivations restent encore assez floues tout au long du film. Et c'est là que le film pêche.
Car on ne s'attache à aucun des deux protagonistes, Jyn Erso comme...heu...Cassian (?).
Oui je me pose encore la question, car à part Jyn, je n'en ai retenu aucun au premier visionnage.
C'est pour vous dire...
Bref, après une seconde session aujourd'hui...je pense que le film est trop court. trop court pour en faire un excellent film. Il est arrivé à plusieurs personnages de changer de ton en quelques minutes.
Par exemple le pilote qui après avoir été enfermé avec une bête immonde et qui, je cite "fait perdre la tête", retrouve son état normal après deux questions de Cassian.
Encore dans cette partie là du film, on ne comprend pas bien l’intérêt et le sacrifice de Saw Guerrera que l'on a vu 5 minutes tout au plus et qui passe du méchant au papa adoptif au grand coeur, de Jyn.
De l'autre, on a droit à un Dark Vador mythique, avec LA meilleure séquence du seigneur sith, tout film confondu.
Pourquoi ? Parce que Dark Vador INSPIRE LA PEUR B*RDEL DE M*RDE ! Et je n'ai ressenti ça dans aucun film Star Wars ! Cette scène est si épique qu'on en voudrait plus. Si épique et en même temps fidèle à Vador. L'homme qui tire ses pouvoir de la force, avance en marchant simplement vers ses ennemis pour leur ôter la vie un par un. "Just Wow".
Et donc ?
Ce qui est incroyable, c'est que Rogue One arrive a donner une bonne raison à une des plus grande et stupide faille du monde du cinéma. Le point faible de l'étoile noire.
Et on y croit ! :)
J'ai passé un bon moment, et je viens même de le revoir une seconde fois. Rogue One : A Star Wars Story s'inscrit d'une bien belle manière entre les épisodes 3 et 4 et certaines scènes restent graver dans ma mémoire pour un bon moment.
Car malgré ses deux personnages principaux...c'est ce que j'attendais d'un Star Wars. :)