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Vincent Machot connaît sa vie par cœur. Il la partage entre son salon de coiffure, son cousin, son chat, et sa mère bien trop envahissante. Mais la vie réserve parfois des surprises, même aux plus prudents. Il croise par hasard Rosalie Blum, une femme mystérieuse et solitaire, qu'il est convaincu d'avoir déjà rencontrée. Mais où ? Intrigué, il se décide à la suivre partout, dans l'espoir d'en savoir plus...

Alors qu'il était scénariste depuis 15 ans, la découverte du roman graphique de Camille Jourdy a donné envie à Julien Rappeneau (fils de Jean-Paul) de se lancer dans l'aventure Rosalie Blum. Quelle chance pour nous ! Voici un concentré de tendresse, un petit film sans prétention autre que de nous faire du bien. Certes l'histoire s'installe avec lenteur pour présenter son premier personnage, Vincent (Kyan Khojandi, parfait dans son premier grand rôle), avec cette impression de t'enfoncer doucement dans l'histoire comme dans un fauteuil confortable qui t'inviterait à la somnolence. Il faut dire que la vie de Vincent est d'une triste banalité sans qu'il semble décidé à changer quoi que ce soit - Solitude et mélancolie dans une petite ville de province.

Puis l'histoire change de point de vue (elle est découpée en trois parties comme le livre d'origine), et bascule dans tout autre chose de bien plus intéressant et surtout de bien plus drôle, avec le changement de ton qui va avec mais sans jamais perdre le fil (qui pourrait être symbolisé par cette pluie de confettis récurrente), comme des pièces d'un puzzle qui à la fin s'emboîteraient parfaitement. On évoque beaucoup Amélie Poulain à propos de ce fim, parce que Rosalie aussi va changer des vies, mais pour avoir eu la chance d'écouter son réalisateur s'exprimer, je gage plutôt que son film lui ressemble tout à fait : bienveillant, doux et rêveur.

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