"Un homme sans divertissement est un homme plein de misère" Pascal

Roubaix. Majorité de chomeurs. Majorité d'ennui. La société nous tient jusqu'à la sortie du collège, parfois du lycée si on est docile.
Après, c'est l'ennui, quelque missions en intérim, par-ci par-là, pour nourrir les petits, si on en a.
Si on en a pas, l'ennui mène au vice, il faut bien se divertir, c'est la loi de l'homme.
Mais quand on additionne misère extrême + abandon social + ennui, parfois les choses deviennent très sombres, et le visage de l'homme se transforme en celui d'un monstre.
Ce monstre est pourtant si beau : Claude, 30 ans, incarnée par Léa Seydoux. Un visage d'ange qui cache une profonde noirceur, et qui va entraîner sur sa route le destin de sa compagne, qui par amour, l'a accompagné à commettre un crime affreux par son inutilité.
La question que je me pose : pourquoi ont-elles eu cette envie irrépressible ? Cela n'est pas vraiment expliqué dans le film, et laisse ouvert les interprétations pour nous, spectateur.
Jalousie ? Haine ? Rancœur profonde et inconsciente contre l'ancienne génération ? Problème individuel d'un personnage qui restera assez insoupçonnable ? Ou simplement, absence de motif, ennui passager produisant grande violence. La dernière solution, la plus terrible, est peut-être la bonne.


Mes bémols : la relation entre les deux femmes auraient pu être davantage approfondie, même si ce n'est pas le sujet du film. Le lien étroit qui les lie et à la fois la possession de l'une par l'autre est intriguant. Le dernier regard qu'elles se lancent dans la camionnette est plein de mystère.


-Le jeu des acteurs (le commissaire, le lieutenant) que j'ai trouvé assez faux.. Je trouve pour le coup que le césar du meilleur acteur aurait pu revenir à quelqu'un d'autre.

Mansfield
7
Écrit par

Créée

le 1 mars 2020

Critique lue 90 fois

Mansfield

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