En 1997, avec l’excellent et culte Cinquième Elément, le public français découvrait Chris Tucker dans le rôle de l’animateur radio déjanté et branché sur dix milles volts Ruby Rhod. Un « petit » rôle qui lance le comédien sur le devant de la scène. Et dès l’année suivante, on le retrouve en tête d’affiche d’une nouvelle licence : Rush Hour ! Aux côtés de Jackie Chan.
Rush Hour démarre à Hong Kong, au dernier jour de la domination britannique. L’inspecteur Lee (Jackie Chan) mène un raid sur les quais du port, dans l’intention d’arrêter Juntao, chef de la mafia. Homme mystérieux dont on ne connaît même pas le visage. Il ne trouvera que Sang (Ken Leung), son bras droit. Ainsi que de très nombreux trésors culturels chinois. Magnifique prise pour fêter le départ de ses supérieurs : le nouveau consul chinois aux Etats-Unis Solon Han (Tzi Ma) et l’ancien commandant britannique Thomas Griffin (Tom Wilkinson).
Une fois aux Etats-Unis, le consul Han voit Juntao vouloir se venger, et sa fille Soo Yung se fait kidnapper par Sang. Le FBI est aussitôt sur l’affaire, mais le consul tient à ce que l’inspecteur Lee vienne à Los Angeles pour aider à l’enquête. Chose qui n’enchante guerre les agents du FBI en charge de cette affaire, qui, petit un, ne veulent pas de son aide, et petit deux, si cet agent mourrait durant la mission cela pourrait créer un incident diplomatique. Ils décident alors de l’assigner à un agent de police arrogant, imprudent et excentrique, en charge de le balader dans la ville, loin du consul, l’agent James Carter (Chris Tucker).
Ce dernier est tellement sûr de lui et tellement nul, qu’il ne comprend pas que le FBI se moque de lui avec cette fausse mission et que son commissaire n’en profite pour se débarrasser, un temps de lui. La rencontre entre Lee et Carter va être un véritable choc des cultures ! Carter n’arrêtant pas de parler, de se mettre en avant, de se ridiculiser et de tomber dans tous les clichés possibles sur les Chinois. Mais très vite, ce duo improbable et que tout oppose, vont être la seule chance pour la petite Soo Yung de s’en sortir…
Le film ne se prend clairement pas au sérieux, et tout ne tourne qu’autour des blagues de la répartie de Carter, les difficultés de la langue, les clichés sur les deux pays et les scènes d’action de Jackie Chan. Le gros lourd classe fier de son pays et la calme zen forme un duo de choque. Les scènes d’actions s’enchaînent aussi vite que les répliques fusent. Il n’y a pas de temps mort et le duo Jackie Chan/Chris Tucker fonctionne à merveille.
Bref, Rush Hour n’est pas un grand film et n’en a pas la prétention. Très bon film d’action avec d’excellents dialogues. Le seul véritable défaut réside peut-être en Chris Tucker qui en fait un peu trop pour essayer de tirer la couverture sur lui. En même temps, c’est un jeune loup face au sage Jackie Chan.