Un an après avoir fait des infidélités à Chris Tucker en jouant les équipiers d'Owen Wilson dans le délirant Shangai Kid, Jackie Chan revient à son premier amour dans Rush Hour 2. Exit l'originalité, ce deuxième opus peu avare en séquences d’action spectaculaires et autres scènes humoristiques propres à Jackie Chan gagnera pourtant en intérêt pour une petite chose, et ce n'est pas celle que vous pensez...
La suite qui n’était ni avare en spectacle, ni avare en humour, ni avare en escales
Deuxième opus pour la trilogie Rush Hour signée Brett Ratner. Notre duo mythique revient et il n'a pas changé, continuant à jouer sur les stéréotypes du duo impossible composé du petit chinois calme et du grand black nerveux. On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. Cette suite propose d’inverser les rôles. Cette fois-ci, c’est l’inspecteur Carter qui va se retrouver dépaysé, découvrant la culture Chinoise et ses règles, mettant son partenaire dans sa situation de guide. La différence entre les deux : Carter n’est pas du genre discret. Parfait, ça ne rendra que plus drôle ses interactions avec les Hongkongais.
Vous allez en vivre des aventures, découvrirez les spécialités du coin, irez faire un tour dans un bar infesté de mafieux qui massacrent au karaoké des tubes de Michael Jackson sous l’air totalement choqué/énervé de l’inspecteur Carter, gouterez à un massage typiquement Chinois exécuté par de jolies filles avant de vous bagarrer en peignoir avec des mecs qui ressemblent tous à l’inspecteur Lee, pour enfin reprendre vos fonctions de flic.
Hong Kong ne sera pas le seul et unique lieu où se déroulera notre histoire. En effet, une grande demi-heure après, retour bref à Los Angeles pour une escale à Las Vegas, la ville qui ne dort jamais. Connaissant Jackie Chan et son imagination débordante, on sait que question scènes d’action, on en aura pour notre argent. Quant à Chris Tucker et sa voix de crécelle, vous imaginez bien le comportement qu’il aura en débarquant au casino du Red Dragon, lieux même où se trouvent nos mafieux fabriquant en secret de faux billets de banque.
- Tu es un civil, à Hong Kong, c'est moi Mickael Jackson, et toi Toutou.
- Tu veux dire Tito... Toutou, c'est ce qu'on a eu au diner hier soir.
Trois ans plus tard, ils reprennent du service
Dynamique, délirant, soigné, un peu plus film Chinois que film Américain, Rush Hour 2, même si son scénario manque de ce petit quelque chose en plus que possédait le premier, marque surtout par ses scènes d'action et chorégraphies différentes de son prédécesseur. On connait Jackie Chan, ces films ont beau pratiquement tous se ressembler narrativement parlant, ces affrontements, eux, sont diverses et variés.
Rush Hour 2 ne change pas la donne. Jackie galère avec les expressions Américaines, distribue les coups de pieds et coups de poings tout en réalisant des exploits quasi surhumains SANS utilisation de câbles et fonds verts, Chris Tucker, lui, ce sera comme d'habitude, la tchatche, tout en affiche son amour sincère pour Michael Jackson. Sous tout ce déluge d'action et de gags sur la culture Chinoise, sous cette nouvelle enquête de trafic de faux billets, Rush Hour 2 entend bien continuer à explorer le passé tragique du personnage de Lee. Plutôt, celui de son père.
Dans cette suite, nous ferons la connaissance de Ricky Tan, qui n'était autre que le partenaire du père policier de Lee. Aurait-il eu un lien direct avec la mort de ce dernier ? Ce qu’il est devenu des années plus tard nous met plus ou moins sur la piste puisque le voila devenu chef des triades. Bien entendu, Lee, en apprenant que cet homme a un lien avec l’attentat survenu à l’ambassade, il va se lancer à sa poursuite, quitte à mentir à l’inspecteur Carter et peut être, mettre en péril leur amitié toute fraiche.
Alors pour moi il faudrait un grand costume noir, attention je ne
supporte que la soie... Et pour mon ami trouvez quelque chose au rayon
enfant.
Au final, plus drôle, plus rythmé, Rush hour 2 marche toujours aussi bien grâce à l'alchimie sincère Jackie Chan/Chris Tucker et sa musique punchy. Scénario certes un poil moins bon que le premier opus, cette suite se rattrape grâce à ses scènes d'action, ses gags et répliques bien écrits, le choc des cultures et ce nouveau voyage un peu plus long à Hong Kong montré du point de vue d'un américain. Impossible de rester indifférent, surtout lorsque l’on est face au bêtisier traditionnel made in Jackie Chan, amusant, comme l’acrobate et ses partenaires. Jouissif, un petit plaisir pour une comédie policière cultissime à ne pas rater.