♫ Paris, je m'ennuie de toi mon vieux. ♫

La petite saga Rush Hour a bien réussi à s'imposer dans la comédie d'action : un premier épisode original, renouvelant le buddy-movie américain en mêlant un black beau-parleur et un Chinois calme, et un deuxième que je trouve encore meilleur, reprenant les mêmes bases pour un résultat encore plus explosif, l'alchimie entre les deux personnages principaux étant bien plus équivoque. Hélas, ce troisième opus déçoit grandement par le ridicule affligeant de son scénario bourré d'incohérences et de clichés mille fois éculés.

En effet, située cette fois-ci dans notre Paris de carte postale, nous retrouvons nos deux agents de police aussi différents que possible dans une aventure ennuyeuse, à l'intrigue cousue de fil blanc et aux pseudo-gags peu amusants. De plus, nous serons alarmés par des scènes d'action non seulement pas impressionnantes (Jackie Chan se meurt...) mais surtout peu attractives, l'acteur hong kongais peinant à refaire les figures acrobatiques d'antan. Également, et malgré quelques dialogues conséquents, la complicité entre l'agent Lee (Chan) et Carter (Tucker) a totalement disparu, laissant place à deux guignols vadrouillant comme de vrais imbéciles dans la capitale française.

Les clichés abondent, l'humour vole bas et l'interprétation est plus que médiocre, d'un vieux Max von Sydow en méchant traître (quelle surprise) aux cameos insipides comme Yvan Attal, l'inutile Julie Depardieu ou encore la belle mais plate Noémie Lenoir. Fort heureusement, certaines scènes sympathiques et la présence de Roman Polanski en inspecteur suspicieux sauvent le film de la case navet. L'épisode de trop, sans hésitation...