Il est de ces monuments (Ghostbusters, premier du nom) qu'il ne faudrait pas toucher, ce genre de films devenus cultes, un peu comme l'est la trilogie Retour vers le futur. Ghostbusters, en plus d'être un mythe, c'est aussi un trio d'acteurs fantastiques, un humour potache tordant, une non-prise au sérieux certaine... mais surtout une musique connue mondialement ; un peu comme l'est Eye of the Tiger pour Rocky.
Et pour le coup, Ghostbusters, version 2016, répond clairement à ces critères. Pleinement même. On retrouve bien entendu le thème principal revisité au goût du jour, décliné à loisir pendant tout le film, des blagues parfois très très drôles, parfois moins, notamment lorsqu'elles versent dans la facilité... et surtout un quatuor d'actrices absolument dément, drôle au possible, emporté par le duo McCarthy (que j'adore !) et McKinnon, même si les deux autres ne sont pas en reste (mention spéciale pour Leslie Jones que je ne connaissais pas et qui m'a fait mourir de rire par sa gouaille) !!
Et que ça fait du bien de voir des actrices à la tête d'un blockbuster. La personne qui a eu cette idée est absolument à remercier, tant le choix des actrices et la dimension supplémentaire apportée au film (avec un léger côté féministe) apporte une formidable bouffée d'oxygène dans les dernières grosses sorties testostéronnées de l'été !
Mention aussi spéciale à Hemsworth qui joue le rôle d'un secrétaire complètement teubé, mais au combien drôle. Il en viendrait presque à faire oublier la secrétaire lymphatique du film de 1984 !
Même si le scénario pêche parfois par facilité, colle un peu trop à la version originale de 1984 (avec parfois des références un peu trop marquées et peu fines), la sauce prend. Quelques longueurs de scénario sont à déplorer, mais l'alchimie entre les actrices prend et donne un coup de fouet à une franchise que je pensais morte et enterrée.
Les caméos, surtout celui de Weaver à la toute fin, sont drôlissimes, et rappelle gentiment la filiation avec le grand frère de 1984.
Même si les comédies américaines ne font pas vraiment ma tasse de thé, j'avoue avoir beaucoup ri (à voir ABSOLUMENT en VO, et non en VF) tant l'écriture des répliques fait mouche (Leslie Jones, imitant Melissa McCarthy, sautant dans la fosse d'un concert et le public s'écartant, la laissant tomber : "Là, je suis en rogne. Je ne sais pas si c'est parce que je suis une femme ou si je suis noire...").
La filiation étant (presque) assurée, j'espère vraiment retrouver ce quatuor (quintet avec Hemsworth) dans les prochaines années.