David Ayer a toujours parlé de Los Angeles dans ses trois films. Pour une fois, la ville n’a rien à voir avec son quatrième film, Sabotage, un supposé film d’action avec l’immense Arnold Schwarzenegger.
Supposé, car Sabotage semble être un thriller ultra-violent aux multiples scènes d’action avec un Schwarzenegger plus badass que jamais. Heureusement, il n’en est rien. Le film est un thriller très noir qui ressemble bien plus à un whodunit, avec un mystérieux tueur dont on devine au fur et à mesure l’identité avant d’en prendre le contrepied dans la tronche, dans une course-poursuite particulièrement sanglante à la fin du film. David Ayer filme tout ceci de manière plus académique que dans son excellent End of Watch. C’est l’intrigue et l’utilisation très intelligente d’Arnold Schwarzenegger en quasi-bad guy qui rendent le film très original. La galerie de personnages que nous trousse David Ayer est extrêmement convaincante, avec Joe Manganiello, Sam Worthington (enfin une bonne performance pour un type qu’on voit de moins en moins en héros dans les grosses productions américaines), Harold Perrineau et même la petite apparition de Troy Garity. Sans un véritable talent d’écriture, jamais le spectateur n’aurait pu s’insérer aussi facilement dans ce groupe de têtes brûlées attachantes et remplie de défauts et donc comprendre la forte dramaturgie du film.
Sabotage est sans doute le moins bon film de David Ayer, car c’est un peu trop long et parfois trop nihiliste, mais c’est un excellent thriller policier avec un vrai suspense et une vraie énergie. C’est déjà très bien.
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