DISCLAIMER 1 : La note de 5 est une note par défaut, une note "neutre". Nous mettons la même note à tous les films car nous ne sommes pas forcément favorable à un système de notation. Seule la critique ci dessous reflète donc notre avis sur le film (attention, il se cache parfois sous une bonne couche de second degré, pas la peine de vous exciter en commentaires).


DISCLAIMER 2 : Cette critique contient potentiellement des spoilers.





Notation :



Vendeur d’aspirateurs : - -


Mise sur écoute : +++++++++++


Pieds nus, chemise ouverte et moustache : +++


« La musique était bien » : +++++


AirBnB tue l’hôtellerie : - - -


Fraternité : +++/- - - (ça dépend des moments)



Qu’est-ce que ça raconte ?



Sale Temps à l’Hôtel El Royale est typiquement le genre de film qu’il faut aller voir en sachant le moins de choses possibles sur l’intrigue. Donc on ne dira rien dessus, et en plus comme ça on n’a pas besoin de se faire chier.


Sachez tout de même qu’il s’agit d’un film de Drew Goddard, qui possède une prolifique carrière d’auteur pour la télé (Buffy, Lost, Daredevil) et le ciné (Cloverfield, Seul sur Mars, World War Z). En 2012, il a aussi réalisé le film d’horreur The Cabin in the Woods, qui jouit d’une belle renommée. Au casting de son deuxième film, on retrouve du beau monde : Jeff Bridges, Jon Hamm, Chris Hemsworth, et Dakota Johnson dans ce qui est probablement le premier rôle de sa carrière entièrement habillé.


Malgré tout ce beau monde devant et derrière la caméra, le film est sorti il y a deux semaines dans une relative indifférence, et les critiques sont bif bof. C’est dommage parce que nous on a trouvé ça vraiment pas mal.



Les points forts :



On pourrait aller voir Jeff Bridges au cinéma dans n’importe quoi. D’ailleurs, on l’a fait avec Le Septième Fils.


Au milieu d’un casting bien musclé, il y a la peu connue Cynthia Erivo, qui s’en sort très bien et en plus de savoir plutôt bien chanter. D’ailleurs, on va bientôt la revoir au ciné dans Widows de Steve McQueen.


Pour une fois, voilà un film qui n’est pas entièrement spoilé dans sa bande annonce. Le déroulement est plutôt prenant et on se dit que n’importe qui peut y passer à n’importe quel moment. Ce qui ne manque d’ailleurs pas d’arriver.


Visuellement, le film a une belle gueule, on dit donc bravo au décorateur, au chef op et au directeur de la photo.


Chris Hemsworth est torse nu pendant la quasi-totalité de ses scènes. Il aurait parait-il perdu 15 kilos de muscles pour le rôle mais rassurez-vous, il en a toujours beaucoup plus que vous.


Un caméo improbable de Xavier Dolan.


Il y en a aussi un de Manny Jacinto (Jason de The Good Place, dont Drew Goddard a réalisé quelques épisodes). Par contre il ne prononce pas un seul mot, donc il est fatalement moins drôle que dans la série.


On a lu quelques critiques racontant que le film était « un brulot contre l’Amérique de Donald Trump » (alors que ça se passe dans les années Nixon et qu’on y référence plutôt le Vietnam, le FBI période Edgar Hoover ou Charles Manson. Alors on ne voit pas trop le rapport). Mais ça prouve au moins que quelqu’un a lu le tuto « Comment passer pour un expert ciné ? » de Ciné Club Sandwich.



Les points faibles :



Le film prend le temps de poser son ambiance et ses personnages et c’est très bien. Le dernier acte et le dénouement (clairement la partie la moins originale du film) trainent peut-être un peu en longueur par contre. C’est le moment où l’on sent les 2h30 passer.


Il y a probablement des gens qui vont dire que c’est du sous-Tarantino parce qu’il y a une intrigue de roman pulp à la Elmore Leonard, des points de vue de personnages qui se croisent, des panneaux pour annoncer les différents actes du film, un casting 4 étoiles qui cabotine, de la bonne musique des années 70, des fusillades et un huis-clos. Bon, en même temps, c’est vrai qu’en l’écrivant…


Ceux qui n’aiment pas l’ami Quentin diront que c’est quand même moins inutilement bavard et poseur que du Tarantino (ça veut dire « tu peux y aller, Annaco »).


Il y a beaucoup de gens qui meurent dans ce film. Mais Xavier Dolan n’en fait pas partie.



Le saviez-vous :



Jon Hamm a beau avoir la classe, ça reste un type qui s’appelle Jean Jambon.


Lewis Pullman, qui joue un rôle majeur dans ce film, est le fils de Bill Pullman. Mais il suffit de voir sa gueule pour s’en rendre compte. On le reverra bientôt dans Top Gun 2, qui est d’ores et déjà le film le plus attendu par l’Arrière Cuisine en 2020 (on prend de l’avance).



Les conditions idéales pour voir ce film :



Dans un hôtel sordide en Californie, ou au Nevada. Ou entre les deux.



Ce qu’il faut retenir du film :



La vie était bien plus compliquée avant Trip Advisor.



Si vous avez aimé ce film, vous aimerez aussi :



Mettre la chaîne pour bloquer la porte de votre chambre et garder une main sur votre flingue quand le room service frappe à la porte.


Les tutos YouTube pour changer du parquet en bois.


Tuer plus de 150 personnes mais vous vous êtes confessé après alors ça va.


Danser très sérieusement (avec supplément agilité du bassin) en écoutant Deep Purple.




Voilà, si ça vous a plu, n'hésitez pas à :


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Larrire_Cuisine
5
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le 28 nov. 2018

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