Une comédie estivale à la forme anodine mais qui fait vraiment rire et sans vulgarité.

Il ne faut pas s’attendre à voir la comédie du siècle, ni la comédie de l’année par ailleurs, mais « Sales gosses » s’affirme comme une bonne petite comédie estivale sans aucune autre prétention que celle de faire rire et passer un bon moment. Pourtant, le prologue, pas drôle du tout, fait craindre le pire et la présentation des personnages est à l’avenant. Notamment pour les retraités, ils s’apparentent tous à un cliché avec un trait de caractère unique et bien marqué de la râleuse vulgaire au vieux coquin. Mais cela vaut également pour le reste des protagonistes. Heureusement, ils se développent un petit peu au fur et à mesure que le film avance. Quant à la mise en scène, elle est totalement impersonnelle et se pose en égale de celle d’un épisode de « Camping Paradis » ou « Camping » tout court. C’est à dire les efforts faits à ce niveau…


On pense beaucoup à la référence du film de colonies de vacances, « Nos jours heureux », la magie en moins et l’âge des participants en plus. Mais ce serait réduire « Sales gosses » à une pâle copie et à une banale et oubliable comédie encore une fois calibrée pour le prime-time. Sauf que l’on sourit non-stop durant une heure et demie et surtout on rit énormément. Et, pour une fois, pas d’un humour vulgaire ou crade comme c’est souvent le cas maintenant. C’est un humour croquignolet et primesautier qui provient de situations cocasses et de dialogues bien écrits et parfaitement mis en bouche accouchant d’autant de répliques qui claquent. Il est vrai qu’on aurait aimé que ce soit un peu plus méchant et piquant comme dans les Chatilliez de la grande époque mais le film préfère rester dans le cadre de l’humour tendre qui rit avec ses personnages plutôt que d’eux.


Alors oui, dans « Sales gosses » on se marre beaucoup et c’est le but du long-métrage, il l’a donc atteint. Certaines scènes sont à se tordre de rire et les vannes sont balancées par une sacrée bande d’anciens que l’on devine vraiment content d’être là. Quel plaisir de retrouver Albert Delpy, Liliane Rovère et Carmen Maura dans des rôles écrits pour eux. Certes, ils sont tous dans des enveloppes dans lesquelles on les a déjà maintes fois vus mais elles leur vont si bien. Le jeune Thomas Solivérès ne démérite pas, rendant tout cela fortement agréable et de saison. On apprécie également quelques réflexions bien senties sur l’âge ou le fossé entre les générations et quelques notes de tendresse bienvenue dans la seconde partie. Le genre de film qui donne le sourire et met de bonne humeur. Rien de plus, rien de moins, mais c’est déjà bien.

JorikVesperhaven
7

Créée

le 22 juil. 2017

Critique lue 653 fois

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Rémy Fiers

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