On entame août et il faut bien avouer que l'on en a eu pour notre compte niveau blockbusters, allant du très mauvais (Le Dernier maître de l'air) au très bon (Inception), en passant par le moyen (L'apprentier Sorcier), et malheureusement — ou heureusement — pour SALT il vient se classer dans la dernière catégorie.
Pas très original, pas très divertissant, manquant de rythme, et prévisible, SALT se contente du minimum syndical.
Evelyn Salt est un agent secret de haut niveau de la CIA, mais suite à l'interrogatoire d'un demandeur d'asile Russe, elle se retrouvera suspectée d'un complot qui vise à tuer un diplomate Russe en visite aux Etats-Unis, et ce dans le but de donner une excuse à la Russie de déclencher une guerre contre eux. S'enfuyant et prétextant qu'elle veut simplement retrouver son mari, elle créera par ses actes des quiproquos dans l'esprit du spectateur ainsi que dans celui des deux agents de la CIA chargés de la capturer.
On se retrouve donc dans un thriller politique tout ce qu'il y a de plus basique, enchaînant les scènes ridicules (genre Angelina Jolie sautant de toits de camions en toits de camions style Matrix Reloaded), rappelant beaucoup le fugitif, tout en lorgnant également du côté d'Au revoir à jamais. La mayonnaise ne prend donc pas du tout, de plus caster Liev Schreiber en agent CIA sent direct le double jeu à plein nez, étant un habitué des rôles de méchants, à l'inverse de Chiwetel Ejiofor, qui interprète l'autre agent, qui lui est habitué aux rôles de gentils, façon Denzel Washington.
Sans être totalement de mauvaise fois on pourra saluer la prestation d'Angelina Jolie, qui malgré son gabarit de sauterelle réussit pas trop mal à rentrer dans son personnage et fait de son mieux pour donner un peu de crédibilité à toute cette mélasse.
On appréciera la grande scène finale avec le twist que l'on avait senti depuis un long moment et que l'on attendait presque plus, de même que l'épilogue qui ne se contente pas d'un happy end mielleux.
Bref un petit film pas trop long (1h30) qui se laisse regarder mais que je conseillerais plutôt à voir en location. Pour ceux qui veulent un film « femme forte » rematez-vous plutôt Au revoir à jamais, qui lui au moins remplissait pleinement son objectif.
Mention spéciale pour la tronche que se tape Angelina vers la fin, nez pété et gueule en sang, qui vient casser le look top-model aux lèvres collagènées qu'elle a pendant toute la durée du film.