J'étais sceptique à la sortie de ce film. Puis voyant sa programmation à la télé, je me suis laissé tenter. Après tout "Taken" avait été une bonne surprise dans le genre film d'action décérébré.
Le scénario n'est vraiment pas top. L'intrigue minimaliste ne me dérange pas du tout, à condition que ce soit pertinent et bien traité. Ici, il ne se passe rien parce que l'intrigue est bien faible. Les twists ne fonctionnent pas. Le problème n'est pas qu'on anticipe, ça c'était impossible à éviter, mais plutôt que jamais les scénaristes ne parviennent à faire oublier cet état de fait. Les dialogues sont simplistes, il manque la saveur des pounchlines pour en faire une bonne série B. Et puis ben le reste, c'est juste une nana qui court au travers d'ellipses absurdes. Parfois c'est quand même un peu marrant dans l'esprit jusqu'auboutiste, mais c'est rare. Enfin il y a ces flashback qui ne servent absolument à rien à part casser le rythme et tneter d'insuffler une profondeur, en vain.
C'est surtout la mise en scène qui déçoit. Le réalisateur n'a pas une 'vision' des choses qui pourrait justement mettre en valeur le minimalisme de cette histoire. Les scènes d'action sont bien ratées. Je ne comprendrai jamais pourquoi les monteurs privilégient les gros plans lors d'un carambolage. Ne dites pas parce que c'est moins cher, car il y a toujours une master qui couvre l'action en large et dont on voit quelques bouts ici et là. Un plan large permet de mieux se rendre compte de l'étendue des dégâts. Bon c'est quand même plus cher, c'est vrai, car tout doit être parfait. Mais c'est tellement bénéfique pour le résultat final.
Dernière erreur de la prod, engager Angelina Jolie. Autant je la trouvais sympa dans "Tomb Raider" autant ici ça ne passe pas. Son visage froid est adéquat, mais sa stature d'anorexique ne convient pas du tout au rôle. À l'époque de "Tomb Raider" elle avait un peu plus de chair sur les os.
Bref, "Salt" aurait pu être une bonne série B avec un scénario un peu plus creusé et une mise en scène un peu moins 'téléfilm'. Hélas. Au bout d'une heure, avec des faux twistsn des plans moches, une action illisible, on commence à pousser des soupirs.