Slasher écologique du samedi après-midi sur M6

C'est dommage. J'étais pas loin de mettre la moyenne. Je l'aurais mis si et seulement si le film n'avait pas été aussi téléphoné du début à la fin. Non parce que pour l'originalité on repassera. On est dans un de ces (trop) nombreux films qui, sous couvert d'avoir un intérêt se retrouve propulsé sur les écrans de télé le samedi après-midi quand t'es trop léthargique pour te lever et aller lancer un truc qui te plaît dans ta chambre. Alors tu restes. Et tu végètes. Parce que ce film est bien pour végéter au coin du feu. A moitié dans le coltard. Avec quarante de fièvre. Parce que n'importe quelle personne avec un minimum de lucidité n'est capable de se tartiner un film pareil en ayant pleinement conscience de ce qu'elle fait.

Parce que disons-le clairement, c'est évident qu'ils vont tous y passer les uns après les autres. C'est là le but de ce film. Un slasher écologique, en somme. La grotte bah elle tue. La grotte elle a une conscience propre et elle lève son majeur en disant "Rinafout de ton dieu". Voilà pour la grotte. La grotte est une garce. Elle les laissera pas tant qu'elle aura pas son dû. Un peu comme les Hunger Games. Après, je suis méchant, mais c'est justifié. Je suis gavé de voir des films qui commencent relativement bien et qui finissent dans un mélo total, tellement larmoyant que ça en devient boueux et qu'on a l'impression d'être à Verdun au mauvais moment. Parce que dire "Mon papa il est méchant il tue les gens" alors que le mec a la moitié de la tête arrachée, non désolé, y'a rien à sauver, il est plus réaliste qu'autre chose et il essaye de faire au mieux pour le pauvre commis. C'est sûr, il est froid et distant, mais que veux-tu, c'est sa passion alors il va pas laisser un mort en travers de son chemin.

Et, petit à petit, bah le papa méchant, il va se transforme en homme avec un coeur qui bat en dedans de lui. Un homme qui a appris des poèmes pour faire plaisir à sa femme. DU MELO KWA ! C'est triste mais c'est un film du samedi après-midi. Dans le même genre (et j'ai envie de m'auto-flageller pour ça), j'ai trouvé The Descent vachement mieux. Et nettement plus prenant.