So what ??

Très esthétique (monastère italien de Gobbio, chœurs laïques ou religieux), mais confus, très confus...

Le film se déroule sur deux époques (renaissance, puis actuelle avec un bref retour à la première lors de l'épilogue). Mais l'articulation laisse pensif, perplexe : certes le lieu est le même, et l'on retrouve le personnage de Federico à l'époque actuelle, mais dans un rôle dont le rapport avec le premier ne m'a pas paru évident (c'est un doux euphémisme). Ainsi, cela apparaît comme deux mini-films juxtaposés et dont la relation est difficile à appréhender, à moins - je me risque - que l'auteur n'ait voulu mettre en perspective, d'un côte la religiosité obscurantiste des temps anciens, et de l'autre, le consumérisme exubérant de notre époque.

Des deux, j'ai pour ma part nettement préféré la partie ancienne, avec une histoire qui parvient à créer une vraie ambiance d'inquisition et de sorcellerie. La partie moderne peut à la rigueur passer pour une réflexion du réalisateur sur la vieillesse, le temps qui passe et la mort qui arrive : elle est malheureusement gâchée par des rôles secondaires médiocres, le comte - et son dentiste - ne parvenant pas à eux seuls à sauver l'ensemble, dont la bouffonnerie est par moments désolante.