Sans Moi par Kelly Kenzi

Parfois on me parle d'un film, je le regarde et ça fait "click" tout de suite, et parfois non. C'est le cas de ce film. Très linéaire. Deux mondes s'opposent, une jeune droguée, et une mère de famille à la limite du coincé. Pourtant elles vont se découvrir et s'apprivoiser. La petite blonde (Clémence Poésy) parfaite en baby-sitter, et la mère de famille, qui cherche à comprendre cette jeune fille, qui parait si mystérieuse, si pleine de vie lorsqu'elle est avec les enfants, et si vide et éteinte lorsqu'ils ne sont plus là. Comme il est si bien dit dans le film "On dirait qu'elle attends quelque chose, quelque chose qui n'arrive pas". Nous aussi on attend tout au long du film. Il n'est pas assez détaillé, pas assez profond, pas assez construit. On reste en surface des choses. On cherche et recherche avec Hanna à comprendre qui est Lise, et puis on s'en lasse. Parce qu'au fond on sait très bien comment ça va finir.
Le plus bizarre dans ce film, c'est que la seule chose de marquante c'est l'écho que peut procurer Lise en nous sur certains points. (Je parle pour moi ça ne touchera probablement pas tout le monde) Je pense tout de même qu'on a tous connu une personne à qui on aurait donné le bon dieu sans confession et qui s'est avéré être un fiel, un poison qui se répends dans nos veines et qui nous consume de l'intérieur. Une personne pour qui on a été naïf et faible. Qu'on cherche à percer à jour sans jamais vraiment y arriver. Lise est tout ça, aux travers des yeux de Hanna...