Il y a comme un air de déjà-vu. L'Espagnol Jaume Collet-Serra et Liam Neeson, c'est une association qui dure et qui donne sensiblement les mêmes films à chaque fois. C'est à dire qu'on cherche à nous imposer Liam Neeson depuis Taken comme action-heros européen. Ce n'est pas que je n'en veux pas. Il est le bienvenu. C'est juste qu'il n'est pas crédible. Il nous est présenté comme un tueur ? Le pauvre, il se bat avec la vivacité d'un Steven Seagal depuis dix ans.
Et le réalisateur le sait. Chaque combat est illisible car il ne faudrait pas qu'on remarque que ce n'est en réalité non pas Liam qui se bat mais une doublure quelconque. Pour ça qu'à la place, Collet-Serra met le paquet sur les courses-poursuites en voiture au cœur de Berlin. Là, je dois m’incliner. Il y en a quelques-unes qui sont particulièrement impressionnantes. Ça équilibre un peu.
Pour le reste, on nous ressert l'habituel numéro de l'agent spécial amnésique à la recherche de son passé et qui, à force, ne va plus savoir différencier ses amis de ses ennemis. C'est vrai que ça rend parano. Je serai malhonnête de ne pas l'avouer. A un moment, je n'ai plus trop su à quel saint me vouer.
Même si j'ai été au bord de décrocher, il y a suffisamment de révélations toutes les cinq minutes pour éviter de trop se poser de questions. Et Bruno Ganz est excellent, je l'aime beaucoup comme beaucoup d'autres acteurs allemands tels que Moritz Bleibtreu ou Til Schweiger. Ce n'est pas du Besson mais c'est tout comme.