Ouïe, mais non
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Souvent j’initie à ma réflexion critique par une réplique mettant l’accent sur les choix scénaristiques au niveau du langage, cette fois ça ne sera pas le cas, le caractère muet porte sur la grande part du film en jeu, et le silence désigne le noyau de son intrigue. Vous attendez que j’entame le sujet avec « It’s a boy » ? Je vous fais grâce alors !
Pourtant, je vous recommande les cris d’explosion et les deux scènes transitoires entres les trois actes constituant la structure scénaristique, et sans même le demandez, vous allez revenir compléter cet article. Commençons par le commencement, la story était en pleines circonstances, et les traces du génocide terrestre nous engagent immédiatement avec la famille en phase de survie, avec un background mélancolique, et une atmosphère d’angoisse, des comportements individuels, et des interventions stimulantes font incroyablement et intensément la fixation de notre intrigue principale, à laquelle, l’approche de l’équipe réalisatrice et le déroulé des 400 jours étaient fidèles.
L’analyse filmique de « A Quiet Place » ne doit pas passer à côté des acteurs et leurs personnages colonisant l’écran, à savoir, Emilie Blunt dans le rôle de la mère aimable, altruiste, et familialement intégrée, elle a réussi chimiquement à entrer en interaction et se connecter à son audience à travers les différents angles de la caméra, ses regards et ses mouvements faisant de « la quasi absence du dialogue » une syntaxe superficielle pour décrire l’œuvre. Certes, elle était la plus servie par les choix d’accompagnement et de déplacement des autres membres. Combien de manières tu as vu sur le grand écran pour personnifier l’horreur et la peur ? peu importe, c’est absolument inférieur au nombre déployé par Emilie. Ça sonne excitant, non ?! John Krasinski, le fabuleux rôle du protecteur, du sauveur, et du celui qui dénonce son droit en faveur de son foyer, bien entendu, a quitté la sphère comique.
Les deux enfants : une fille d’aspect d’insubordination, de rébellion, et d’insuffisance parentale, plus un garçon, qui a pu vivre ces instants devant l’équipement cinématographique, ça fait une combinaison digne de faire l’objet d’une intrigue subordonnée. En revanche, comme tout cinéphile qui se respecte, je ne peux pas nier que j’étais surpris de voir les personnages prennent quelques décisions au pif, (sans spoils), juste pour des raisons trivialement esthétiques ! si on garde dans la tête que notre film est de mystère de 3éme degré, ça ne va soustraire que 1 de la note finale ! Avant de passer au dernier morceau, je rends hommage au vieillard qui a implémenté un twist instantané dans la partie de la jungle, et au bébé, naturellement inévitable dans ce modèle d'histoires!
La découverte géographique du monde où se passent les actions et leurs réactions, est étalée sur toute la durée du film, et ça aide dans la croissance de la charge émotionnelle générée par le spectateur, la quantité de peur et de courage dissipée par les acteurs, et la familiarisation avec les créatures « bien conçues à propos ». L es trois paramètres mentionnés sont bel et bien synchrones, et en un seul mot, le film n’a raté que son titre !
Créée
le 19 août 2018
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