Alain Chabat sauve la magie de Noël dans une ode généreuse au vivre ensemble, sans autre grande ambition que celle de faire sourire.


Difficile de se faire une place en décembre, parmi les blockbusters et les hordes de films d’animation de Noël exécutés avec les pieds sous prétexte que le public ciblé est jeune. Presque discrètement, au sein de ce brouhaha, Alain Chabat sort une humble petite comédie, qui ne prétend pas renouveler le genre. Mais Santa & Cie fait cohabiter nos rêves d’enfants avec ce qu’on trouve de plus sympathique en terme d’humour français.


On pourrait trouver l’exercice un peu naïf : un scénario simple dont on connaît déjà le dénouement, parsemé de blagues bon enfant et jeux de mots à la croisée des chemins entre l’humour des Nuls et celui du Palmashow. David Marsais et Grégoire Ludig n’en font d’ailleurs pas trop (presque pas assez) en duo de flicards, flanqués de quelques autres guests qui laissent pourtant à notre Père Noël tout le loisir d’exploiter son rôle principal.


On se reconnaîtra peut-être dans sa bonhommie, sa légère réserve qui lui fait parfois oublier que le plus important, avant son travail, ce sont les gens qui lui sont proches et qui tiennent à lui. Face à Santa Chabat, une famille des plus adorables, enfants en tête (et ce n’est pas souvent qu’on fera ce constat dans la comédie française), et Golshifteh Faharani en maman et femme débordée, si impliquée qu’on se demande pourquoi elle n’apparaît pas plus souvent à l’écran.


Sans promettre grand-chose, Santa & Cie livre pourtant personnages attachants et effets spéciaux inventifs, le tout sous la plume complice d’un Alain Chabat qui veut nous faire retrouver notre âme d’enfant. Une comédie classique mais contemporaine, et surtout intelligente, pour toute la famille.

Filmosaure
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le 9 déc. 2017

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