Plaisir de donner, joie de recevoir : le film de noël est arrivé.



Mets toi à l'aise, sort de ton lit.



Franck, saucisse fraîche de son état, rêve à la même chose que les autres aliments du supermarché : être choisi par l'un de dieux tout puissant afin de passer la grande porte et tutoyer le nirvana.
Partageant son rayon avec Brenda, séduisant pain à Hot-Dog, Franck est animé par une foi inébranlable en la Prophétie et sa promesse de lendemain qui chantent.
La knacki et ses amis comestibles découvriront avec horreur l'insoutenable vérité...



Tant qu'il y a de la braise...



De l'aveu indirect du scénariste et producteur Seth Rogen, Sausage Party est le produit fini d'expérimentations sensorielles et de délires opiacés, partagées avec son compère Jonah Hill. Aussi décousu et incohérent qu'un réquisitoire d'ivrogne, ce nouveau jouet de la bande de Delire Express est aussi jouissif pour ses créateur que pour les spectateur.


En roue libre totale sur la route des drogues dures et de la violence gratuite, le métrage nous enduit de métaphores à peines déguisées pour faire gicler la sauce à grands coups de références évidentes. Passé l'humour au saindoux et le sous texte turgescent, dont nous avons un concentré dès les 4 premières minutes, le film dévoile ses premières faiblesses. Le spectateur averti aura l'impression de visionner la vidéo d'une cuite carabinée d'une heure et demi de parfaits inconnus : on rigole parce que ça n'a aucun sens, mais nous ne pouvons faire partie de l'aventure. Le joint ne tournera pas dans nos mains.



Barbecuite



Passée cette impression, force est de constater que Rogen nous offre un film de défonce : fais par des potes (sous substances), à voir avec des potes (pourquoi pas sous substances). On s'amusera par ailleurs à reconnaître les participations vocales de sa bande d'amis, réunis pour l'occasion : James Franco, Edward Norton, Kirsten Wiig, Michael Serra, Paul Rudd, Selma Hayek. Regarder tout ce petit monde se faire écharper dans une orgie d'animation bas de gamme a quelque chose de juteux, jusque dans son apothéose Whatthefuckesque. Sans surprises d'ailleurs, le film se glisse dans le club fermé des animations Rated-R, rejoignant South Park et Anomalisa.

AlainStarman
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le 13 déc. 2016

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Le  Fléau

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