Paul et Mic party

Si vous voulez promouvoir un film un peu outrancier, le mieux c’est d’infiltrer des groupes “biens pensants” et de leur demander de générer une polémique pour dire combien il est honteux de créer des choses aussi abjectes.
Coup de pub assuré pour pas cher. Et ça marche.

C’est pour me faire une idée sur la tempête médiatique que j’ai décidé de tenter l’expérience du sex-toy-story.
Pensant rencontrer le sommet de la vulgarité, j’étais parée à affronter le pire, même le groupe de jeunes qui se sentaient obligés de mettre de l’ambiance dans la salle avant la projection en jetant des cartes sur l’écran.. J’ai pas bien capté les règles de leur jeu, mais ils ont tout ramassé à la fin donc on ne leur en veut pas… (l’écran non plus n’a pas protesté).

Bref j’étais un public averti, j’en valais donc deux, autant dire que ça représentait un poids certain.
En fin de compte, j’ai peut-être été sur-avertie, donc pas choquée outre mesure par les propos du film.
Alors oui ça parle crûment, ça vole pas bien haut, c’est pas toujours drôle, c’est lourdingue et vulgaire, mais il y a quand même d’autres choses au milieu de tout ça pour relever un peu la sauce.
Il y a un semblant d’histoire un peu classique, mais aussi des clin d’oeil qui permettent d’occuper le temps: références à différents conflits, manipulation des masses, peur de l'inconnu... rien de révolutionnaire mais ça donne l'impression de remplir un peu les blancs du scénario.
Pas de quoi en faire un flan, que ce soit en bien ou en mal, le film n'est pas aussi choquant qu'on peut l'entendre ni aussi fendard qu'on voudrait nous le faire croire.