SAW reste pour moi une énigme : coup de génie d’un scénariste dérangé (car pour avoir l’idée de l’histoire, il faut aller consulter son psy) et d’un réalisateur malin, ou nanar monumental ?
J’avoue pencher pour la seconde idée au vu des suites commises qui ont été de pire en pire (passe encore SAW 2 (merde ?), mais oser SAW 6, c’est du 2ᵈ degré assumé ou non. Je ne pense pas vu qu’ils ont préféré baptiser SAW 7 (trouée ?) SAW 3D).
Résumons-nous : deux mecs enfermés dans une salle de bains crasseuse avec un cadavre entre les deux doivent comprendre pourquoi ils sont là. Et occasionnellement survivre.
Un de deux est un toubib arrogant au possible, mais bon, il est toubib, il est donc intelligent. Il lui faut bien 3/4 d’heure de film pour réaliser qu’il est prisonnier du fameux tueur Jigsaw, dont on l’a soupçonné d’être l’incarnation quelques mois auparavant. Quand on voit l’extravagance des mises en scène des situations (car ce tueur ne tue pas, mais pousse les gens à se tuer), en deux minutes on doit faire le rapprochement.
L’autre est un photographe qui a été payé par un ex-flic, anciennement en charge de l’enquête Jigsaw (avant de devenir obsédé par celle-ci), pour suivre celui qu’il considère toujours comme le suspect numéro 1, à savoir le toubib.
Vous me suivez ? Non. Normal.
Et c’est tout le film comme ça. Le montage épileptique donne la nausée, l’image crasseuse donne le bourdon, les cadrages approximatifs rendent le film pénible à suivre, le jeu des acteurs est digne d’un téléfilm bas de gamme.
Bref, ça se veut horrifique, c’est juste poisseux et malsain…