N'ayant pas aimé Match Point, le Woody Allen annuel attirait ma curiosité. D'une part pour voir ce qui se cachait derrière ce nouveau scénar' et aussi parce qu'il y a encore Scarlett Johansson. Une fois, le film vu, je ne retiens encore une fois pas grand-chose à part cette dernière.
Premièrement, comment aimer ce film si on ne supporte pas Woody Allen en tant qu'acteur. Il n'arrête pas de parler, souvent pour ne rien dire. Faire le mariole pendant 1h30 et monopoliser la parole c'est bien mais quand c'est drôle, c'est mieux. Il joue ici le rôle d'un magicien de bas étage qui fait un show où il fait monter quelqu'un sur scène qui s'avère être un soir : Scarlett.
Toujours aussi imposante, elle est ici journaliste en fac et essaie de se faire des papiers tant bien que mal en dénichant des scoops (bien trouvé le titre) quitte à coucher avec une vieille star pour avoir du biscuit. Lors du numéro de Woody, elle se retrouve dans une boîte et fait la rencontre d'un journaliste mort récemment qui lui apprend qu'il a une piste pour l'affaire du tueur au tarot.
Ce fait divers fait l'actualité de Londres, quelqu'un s'amusant à tuer des jeunes femmes en laissant une carte sur les scènes de crimes. Bien sûr, la jolie Scarlett a l'air bête parce que parler à un mort lors d'un numéro de magie c'est pas très crédible. Surtout que la piste l'envoie courir après un riche playboy fils d'un lord, dénué de tout soupçon. Le gossbo, c'est Hugh Jackman, autrement dit Wolverine toiletté. Rien ne l'incrimine, sauf peut-être le décès soudain de sa secrétaire.
Le magicien et la journaliste vont donc traqués de manière déguisée cet homme d'affaires. Le vieil homme se fait passer pour le père et l'affaire est faite. Bien sûr, la jeune pigiste ne saura résister longtemps au charme du riche Don Juan et le cas de conscience arrive.
J'arrête là les spoilers pour plonger sur les différents aspects du film. On est ici dans le jeu à l'anglaise avec une interprétation assez théâtrale. Entre la comédie et le suspense, le scénario est habile et nous délivre ses secrets dans les dernières instants. Comme dans Match Point, tout est plié dans les 3 minutes précédant le générique.
Le couple Scarlett / Jackman marche plutôt bien et il faut avouer que cette dernière est toujours aussi impressionnante en maillot de bain. Une fois qu'elle enlève ses lunettes qui l'affublent tout le film, ca fait un choc.
Charmante et fouineuse, elle nuance les passages bavards du vieux Woody qui nous gonfle à force de cabotiner à outrance, avec tout le respect que je lui dois (vanne par rapport au film vu qu'il doit bien citer cette expression 10 fois).
Plus énervant qu'agréable au final, surtout à cause de la performance de son réalisateur, le film sent surtout le déjà-vu. Léger dans le ton et aussi dans l'histoire, il est aussi vite vu qu'oublié. Un peu à la manière d'un Francis Veber (juste pour la comparaison, pas pour le style), on se demande si on n'est pas devant quelqu'un qui s'amuse à refaire chaque fois la variante d'un seule et même film. Mais je suis certain que j'aurais plus apprécié si le réalisateur n'avait pas fait voulu faire l'acteur...