Des geeks par des geeks pour des geeks
Dans la mesure ou j'ai, par moment, réellement eu l'impression de jouer (sans manette) à un jeu vidéo, je peux aisément admettre que Scott Pilgrim est physiquement une réussite :
Les scènes s'enchainent à 2000 à l'heure. La réalisation, qui doit emprunter (environ) 17 milliards de références à l'univers comics-geeko-gamers, transforme le film en une expérience immersive, grisante, jouissive qui est, de plus, renforcée par une rock-music des plus agréable et entrainante (emmenée notamment par l'excellent Nigel "Radiohead" Godrich).
Paradoxalement, suivre les tribulations sentimentales plus-belle-la-vie-esque d'un adolescent attardé de 22 ans qui se lamente pendant deux plombes (avec toute sa bande !) sur le poids des erreurs du passé, ça ne m'a pas réellement touché. Heureusement, quelques personnages truculents empêchent le scénario de sombrer dans le totalement chiant.
Scott Pilgrim est donc un film agréable, pour quiconque adhère à l'univers proposé, mais qui propose une histoire trop proche du teen-movie en comparaison de son côté esthétique innovant et décalé.