Après avoir effrayé une génération entière dans les années 80, Wes Craven souhaite remettre le couvert. Cependant celle des années 90 n'est plus la même puisque les Halloween, Freddy et autres Vendredi 13 et leur codes sont tous entrés dans la culture populaire. Comment éviter les clichés et surprendre à nouveau une audience, cette fois-ci plus habitué à ce type de film? Tout simplement en jouant avec ces codes et en les exposant au grand jour. Scream est une pantalonnade où son scénario est en totale complicité avec son audience. La cultissime scène d'ouverture résume bien tout. Un psychopathe joue avec ses proies en leur posant des questions sur les films d'horreurs. Wes Craven utilise habillement l'influence de ces films des 80s sur les jeunesse des 90s et répond (ou se moque) déjà de la critique que Scream va poser à sa sortie. Sur cette première scène, Craven établit donc le chasseur. Ghostface. Sur la seconde, l'innocente victime, jeune, naïve et vierge. Conditions indispensables pour survivre. Ce sera répété clairement plus tard par le geek, le fan de ce type de film, au cas où on n'aurait pas compris. Le film est étonnement bien structuré, la bande-son à la fois d'époque et nous plongeant dans l'ambiance, le casting est très bon, et surtout les scènes cultes sont en nombres. De la scène d'ouverture avec une Drew Barrymore poignardée, sans voix, à moins de quelques mètres de ses parents, en passant par les 2 gars se renvoyant la balle sur l'identité du tueur face à une Sidney dans le flou totale, le(s) tueur(s) qui s'amoche(nt) pour l'alibi (le sang coule !), ou encore quand la situation se retourne et que c'est le chasseur qui devient le chassé. Bref Scream est un excellent Slasher Movie avec un concept original qui marqua une nouvelle génération, celle des 90s... et c'est amplement mérité !