Scream 3 est certainement le film le moins cohérent au niveau des scènes d'actions (apparitions, voix, suspects, dédoublement, gillets par-balle à volonté,...), le plus cliché (faut dire que Wes Craven montre clairement une volonté à auto-parodier l'auto-parodie du 2 et qui était une auto-parodie du 1), celui ci va encore plus dans la facilité (Sydney isolée dans les bois qui a comme travail une sorte de call-center), voire plus maladroit. Il est aussi résolument plus drôle, et c'est pleinement assumé. Scream 3 s'auto-parodie avec ces histoires de scripts en plusieurs exemplaires pour éviter les fuites sur le net, ou encore Carrie Fisher qui joue son propre sosie. On aime ou on n'aime pas. Mais la véritable force de ce troisième épisode en tant que suite par rapport au précédent, est de véritablement faire évoluer le scénario original. Pas seulement plus de meurtres et un (des) tueur(s) à l'alibi débile juste pour relancer le schmilblik, mais un véritable alibi sensé (même si largement déjà vu) et jouant sur la remise en question de la "vérité" originale. Scream 3 joue énormément sur cette nostalgie du premier épisode. Outre le(s) tueur(s), il fait revisiter à son héroïne les mêmes lieux (enfin les décors) afin de procurer une petite dose d'émotion facile à son audience. Wes Craven joue largement sur ce thème du vrai/faux, du réel/rêvé,... et en abuse. Bref Scream 3 a le cul entre deux chaises, de bonnes idées tombant finalement dans la facilité.