Desierto

Jamais entendu parler de ce film avant de tomber dessus par hasard sur Senscritique. Ce relatif anonymat me poussait à le regarder un dimanche après midi pluvieux, comme un DTV moisi qui accompagne les siestes digestives de la fin de weekend.

Et bien grosse surprise ! Le duo de têtes d'affiches nous en disent long sur ce qu'on va voir, et les points négatifs sont légion, mais au final, ce qu'on retient, c'est cette bonne heure de poursuite dans la neige et les territoires désertiques de l'Amérique post sécession. La chasse à l'homme, in media res, sans que rien ne soit ni expliqué ni révélé, est joussive, et s'étend pour notre plus grand plaisir sur la moitié du film.

Là où le coche est manqué, c'est dans l'absence de second souffle, quand on commence à en savoir un peu plus sur les personnages et leur passé commun et conflictuel. Là où un Tarantino préfère l'absurde pour faire s'entrechoquer le monde de ses personnages, et dépeindre en filigrane les tenants et les aboutissants de cette guerre fratricide, le réalisateur usera ici de gros sabots pour finir sur une note moralisatrice qui gâche un peu le tout.

Finalement, la sieste passe plutôt bien en seconde partie au vu de l'absence d'enjeux et du développement d'un ennui certain, mais ce sera une sieste de bonne qualité !