Chef d'œuvre de Gaspard Noé, Seul contre Tous nous raconte l'histoire d'un ex boucher, incarné par Philippe Nahon, tentant de survivre en se raccrochant au passé, dans un Paris gris, désespérant et anxiogène.
Le film brille par son approche de la psyché du héros, rythmé par les monologues de ses pensées torturées.
On est littéralement projeté dans cette réalité froide, on devient le témoin de la chute du boucher.
De plus en plus paranoïaque et enragé.
On sent la violence latente, un mal-être qui est aussi très présent dans les environnements du film. Froid, sale.
Inutile de dire que j'adore ce film. Malgré son parti-pris nihiliste, il reste le meilleur de la filmographie de Noé. La ou il pose ses bases, ses thèmes pour le reste de sa filmographie à venir.
L'amour est au centre de tout, l'amour et son ennemi le temps.
Deux opposées qui cohabite dans une réalité ou chacun erre à la recherche de l'un, tout en tentant de se préserver de l'autre.
Chacun sa vision de l'amour et le parti-pris du film à de quoi choquer, mais cela colle parfaitement au personnage de Nahon, à la recherche d'un passé enterré, pour un nouveau départ.
Mais les tourments de l'âme provoquent des situations inattendues, des situations violentes.
L'homme qui dans sa vie, perd l'amour, devient alors prisonnier du temps qui lui reste à vivre.
Seul, contre tous