Abidjan, de nos jours. Armand porte une chèvre sur son dos et pédale à travers la ville.
A des centaines de kilomètres de là, en France, sur le Causse de Méjean en plein hiver, une femme a disparu laissant sa voiture au bord de la route.
Dominik Moll partage son film en plusieurs chapitres, chacun raconte la même histoire mais selon un autre point de vue. Des détails insoupçonnés se dévoilent, menant petit à petit le spectateur vers une réalité complexe, compréhensible en fin de parcours.
J’ai beaucoup aimé ce schéma narratif, vraiment excellent, oscillant entre la glaciale Lozère et la chaleur Ivoirienne. Les uns sont en quête d’amour, les autres de sécurité matérielle, mais aussi d’amour ; ni les uns, ni les autres, ne soupçonnent ce que cachent les apparences de leurs proches.
Plusieurs histoires s’entrecroisent, celle de Marion et Evelyne assez cruelle, illustre la grande part que prend le hasard dans les événements.
Le spectateur est souvent manipulé par les apparences. Le jeu des acteurs est très crédible.
Ceci dit, je trouve le portrait des deux éleveurs caricatural, l’un vraiment stupide et l’autre trop basique, presque primitif. Je connais mal la jeunesse ivoirienne, mais elle est décrite aussi selon des clichés (peut-être justifiés) que beaucoup d’européens partagent.
Voici mon bémol pour ce film fascinant qui aurait tout eu pour être excellent.
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