Jack Burns (Kirk Douglas), cow-boy authentique et nostalgique de l'ancienne Amérique, déclenche une bagarre dans le seul but de rejoindre son ami Paul Bondi derrière les barreaux pour avoir aidé des mexicains à franchir la frontière. Jack veut faire enfuir son ami mais il préfère purger sa peine . Jack s'évade seul et devient un fugitif...
"Seuls sont les indomptés" est l'adaptation du roman d'Edward Abbey. Il est écrit par Dalton Trumbo, le scénariste favori de Kirk Douglas. Il venait d'enchainer 2 films écrits par lui: "Spartacus" de Stanley Kubrick et "El perdido" de Robert Aldrich.
Ce film est le portrait d'un homme marginal qui refuse les contraintes du monde moderne. Il se promène en cheval alors que l'on voit des voitures ce qui en fait un western à part, pour ne pas dire un faux western.... Et c'est aussi un homme amoureux d'une femme qu'il ne peut pas avoir : celle de son ami Paul Bondi. Et visiblement elle n'est pas insensible au charme de Jack et on apprend qu'ils ont eu une liaison avant qu'elle soit mariée. Elle s'appelle Jerri et est interprétée par Gena Rowlands, excellente. Elle apporte une belle sensibilité à son personnage.
"Seuls sont les indomptés" est construit en 2 parties: la première est les retrouvailles entre Jack et Jerri. Jack va tout faire pour aller en prison pour rejoindre son ami et le faire évader. La deuxième est la fuite de Jack poursuivie par le shérif Morey Johnson (Walter Matthau) et son équipe. Ce qui est intéressant est que le shérif ait de la sympathie pour Jack tout comme le spectateur.
La mise en scène de David Miller est belle et majestueuse dans un somptueux noir et blanc et avec de sublimes paysages bien mis en valeur. Après une première partie où il alterne humour et émotion, il réussit à mettre du suspens et de la tension dans la deuxième partie.
Dans le rôle du shérif Walter Matthau est comme toujours excellent. Quant à Kirk Douglas, il n'a jamais caché que c'était son rôle favori: il est effectivement superbe dans ce personnage qui lui ressemble sans doute un peu....
En le revoyant je me suis demandé s'il n'avait pas quelque peu inspiré un film très célèbre: un marginal qui s'évade de prison et qui se réfugie dans une forêt ça ne vous rappelle rien ? Si. Quelqu'un me dit "Rambo". C'est peut être qu'une coïncidence mais on retrouve quelques similitudes avec ce classique des 80's.
Si le film fut un échec commercial à sa sortie, il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands films des années 60 (on a souvent dit que c'était le chef d'oeuvre méconnu ) et comme un western moderne, totalement différent de l'ancien Hollywood. J'irais même jusqu'à dire qu'il devance le nouvel Hollywood (un film comme "La poursuite impitoyable" d'Arthur Penn par exemple qui est un peu un faux western ).
"Seuls sont les indomptés" est un western désenchanté sur la liberté à découvrir absolument.

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le 26 juil. 2021

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cinemusic

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