Le jeu de sept en une dans un futur répressif

Le message de ce film est clair en nous montrant que notre planète sera surpeuplée. L'origine du mal ? La prolifération de l'espèce humaine sur la Terre faisant face à une grande crise écologique généralisée. Autre mal expliqué au début du film : le recours aux organismes génétiquement modifiés pour pallier au manque de nourriture dû à des catastrophes naturelles de par le monde. Une solution qui a alors pour conséquence de provoquer des gémellations des embryons humains, ce qui n'a fait qu'endurcir la politique de l'enfant unique dans une zone européenne imprécise.


D'un côté, nous avons les sept sœurs (toutes interprétées par la performante Noomi Rapace) avec des caractères bien distincts mais devant se faire passer pour une seule et même personne à chaque jour de la semaine en dehors de leur appartement, les gentilles sauvées par leur grand-père joué par Willem Dafoe. De l'autre, nous avons la méchante ministre tatchérienne, jouée une une terrible et glaçante Glenn Close, qui a le lourd poids d'appliquer sa politique répressive envers un surtaux de natalité. La solution envisagée se veut rassurante pour les enfants de trop, trop rassurante à la vue d'un spot publicitaire que c'en est douteux : on pense horriblement au film Soleil Vert avec ce que cela laisse suggérer. On veut savoir ce qui advient vraiment aux enfants indésirables à la fin et bien sûr ce qui est advenu des sœurs nommées Lundi et Mardi alors aux abonnées absentes au domicile sécurisée.


Le film range donc le spectateur du côté des septuplées dont deux d'entre elles ne sont pas rentrées au domicile, début d'une trame où les cinq autres soeurs, décidées à rechercher les deux autres disparues, seront prises en chasse par une milice des naissances révélant des trognes glaciales à faire peur, comme pour bien appuyer un manichéisme à sens unique. On a envie de voir la cruelle Nicolette Cayman interprétée par Glenn Close défaite. Entre poursuites et combats, les cinq sœurs se frayent chèrement un chemin jusqu'à leur but, où entretemps un dilemme vicieux pourrait germer dans la tête du spectateur : sauver des vies au mépris de la planète qui agonise ou bien sauver la planète au prix d'un sacrifice supposé bienveillant (la cryogénisation) au travers des médias ?


Voilà ce qui peut en sortir après le visionnage d'un film qui porte à réfléchir avec un dénouement assez inattendu et un peu confus.

MonsieurScalp
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le 3 sept. 2017

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