Questions de fond pour une forme prémâchée

Pour tout dire, l'impression que laisse le film est un peu étrange. D'un côté, on a l'impression de voir un Divergente/Hunger Games/Le Labyrinthe avec un côté -12 donc sexe explicite et violence, en voyant venir tous les écueils du scénario.

De l'autre, le film est plutôt bien réalisé, avec ce qu'il faut d'action, une Noomi Rapace plutôt inspirée et quelques vieilles stars sympas pour égayer le tout. Passons sur le décor et la photographie, qui semblent plutôt convenus, sur la musique qui ne fait que reprendre les trucs qui marchent (Inception button + synthés orchestraux). L'ensemble obtient donc une mention B+, puisque c'était relativement prenant mais aussi très oubliable.

En revanche, le film s'inscrit dans une réflexion plus globale, en tout cas de mon point de vue de spectateur. La question climatique et la surpopulation viennent une fois de plus fournir un cadre d'histoire que l'on voit de plus en plus souvent dans les films depuis Interstellar jusqu'à Inferno. La question qui se pose donc, est de savoir pourquoi faire toujours de l'activiste écologiste le méchant. Et je ne me pose pas là parce que je fais partie de ces activistes, mais plutôt dans ceux que la question du monde de demain inquiètent et qui se demandent quelle planète ils laisseront à leurs enfants. De fait, là où le film aurait pu soulever une réflexion intéressante, notamment auprès du public ciblé (le lycéen, soyons francs), il se contente de montrer une fois de plus que les écolos sont des méchants qui tuent des bébés, le tout dans un triomphe de l'individualisme qui effraie un peu (les lois c'est bon pour les faibles, nous, les forts, on s'en contrefout et on va buter le système plutôt que de s'y soumettre afin que tout le monde puisse vivre). Enfin bref, voilà le genre de réflexions qu'amène la fin du film, outre la relation amoureuse bizarre entre Jeudi et l'ex de Lundi que s'est tapée Mercredi... !