Noomi par 7

Le véritable intérêt du film est avant tout la performance d'actrice de Noomi Rapace et bien sûr la performance technique qui multiplie par 7 la jeune femme. 7 sœurs jumelles incroyablement identiques d'aspect - toutes avec un nom d'un jour de la semaine - mais au caractère et à la mentalité bien différents. C'est original même si cela pose le problème de la caractérisation trop évidente des 7 KAREN. Par exemple: la Karen sportive, la Karen self-made woman, la Karen junkie, la Karen geek à lunettes... on frise un tant soit peu la caricature car le film se veut grand public... comme si ce même public n'était pas assez intelligent pour comprendre qui est qui !

Le visuel du film est bien rendu dans l'idée d'une démographie galopante, nous sommes en 2073, dans une ville d'Europe surpeuplée et triste en son centre. Mais les références se voient et elles sont légion: 1984, Blade Runner, Les fils de l'Homme, Soleil Vert, Matrix, Minority Report et j'en oublie beaucoup. Et le film arrive rarement à se hisser à la taille des œuvres précitées.
Cette dystopie pose des questions déjà soulevées par le passé: l'homme est un parasite pour la planète et sa prolifération un mal.

Il est dommage que le film en son milieu bref presque une bonne heure ne se concentre que sur les scènes d'action: comment déloger d'un appartement les sœurs ? C'est légèrement répétitif et parfois invraisemblable dans le sens que cette opération de nettoyage doit rester secrète sur les ordres de Glenn Close, la reine des abeilles ou de l'eugénisme ou je ne sais quoi encore. On ne sait pas très bien quel rôle tient le personnage au sein de cette société: BIG MOTHER ?

Le film est plaisant à suivre, joli à regarder, Noomi R. fait une performance surprenante, le message bien que cousu de fil blanc interroge mais pas assez car les producteurs ont misé sur l'aspect bourrin de l'histoire (on se bat beaucoup...) au détriment de la fable du futur.