Ce qui transparaît une fois le générique de Sex Friends venu, c’est la profonde hypocrisie avec laquelle le film prétend s’emparer d’un sujet de société concernant une certaine classe d’âges et son refus de s’attacher par des liens qui seraient contraignants – fiançailles, mariage etc. – comme d’un prétexte à la romance la plus basique qui soit. C’est encore une fois la même mixture qui nous est servie, à la différence près qu’on l’a cuisinée avec des épices grossières afin, peut-être, de relever le goût : en résulte une cascade de vulgarités dans laquelle s’épanouit une jouissance synonymique (enfoncer, fourrer, retourner et j’en passe) aussi puérile que vaine. Car le principal problème du film, c’est de jouer avec un feu dont il ne veut pas représenter dangers et conséquences ; la petite morale puritaine doit triompher avant tout, si bien que le phénomène social soi-disant thématisé ici ne constitue qu’un attrape-touristes destiné à enduire de vaseline un artefact qui aurait, sinon, bien du mal à passer. Nous retiendrons néanmoins quelques scènes plutôt cocasses, ainsi que le charme que dégage le duo de tête principal. C’est tout.