Love Story
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Beaucoup de blabla et de suggestions sexuelles mais une caméra flasque et sans tension, une mise en scène ayant du mal à s'ériger et un scénario se hâtant de se mettre à nu avant de précocement se donner et s'endormir. Toutefois, une idée intéressante et un film assez osé pour un premier jet plutôt prometteur pour un Soderbergh qui deviendra qui l'on sait.
Le cinéma indépendant, c'est bien, surtout quand il vient changer un ordre établi et qu'il a quelque chose à dire. Or avec Sexe, Mensonges et Trahisons, on a du mal à croire cela, car la prétendue licence des personnages se dévêtant moralement pour parler librement de leur sexualité n'apporte finalement rien de nouveau dans le traitement de la question, et ce n'est certainement pas seulement le temps, l'évolution de la technique et des mœurs qui en sont responsables (si nous pensons aux Liaisons Dangereuses de Laclos, on ne peut que rire de la comparaison et de la supposée audace de Soderbergh) mais plutôt les limitations d'un jeune cinéaste s'étant trop précipité sur la chose.
Il est vrai que huit jours pour écrire un scénario, ça peut faciliter l'harmonie, la cohérence du film (excepté la B.O., pseudo-mystérieuse et qui ne colle pas du tout au ton) mais ça empêche toute complexité, tout développement en profondeur. L'idée du personnage qui filme ses proies qu'il dévore mentalement est certes originale et augure d'une nouvelle forme de racolage (genre reality show) à laquelle la télévision allait donner le jour, le spectateur (tout du moins d'aujourd'hui) ne se trouve toutefois pas forcément scandalisé face au propos. De même, le pendant féminin de la femme au foyer coincée qui ne sait jouir de son intérieur ne dit rien de relevant.
Et tout ça pour qu'une femme frigide conclut en nous révélant que l'eau, ça mouille. Trop peu pour nous faire prendre notre pied.
Créée
le 13 nov. 2017
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