Fasciné par la beauté de la mise en scène, j'ai de la peine à émettre un jugement à chaud, au sortir de la salle. J'admire la manière dont il arrive à faire ressentir la honte par la longueur de ses plans séquence. McQueen a parfaitement compris que la honte, quand elle nous saisi, nous embarrasse au point de vouloir couper court, changer de sujet voire même de partir. Quelle meilleure manière alors de nous faire ressentir la honte du personnage que par des plans séquences qui s'étirent à l'infini ?

J'ai plus de réserve par contre quant au parti prix d'absolument vouloir tout montrer. Pas que je sois prude (ce n'est pas tant la crudité de certaines images qui me dérange) mais plutôt parce qu'à chaque fois, je comprends où il veut en venir avant que les images arrivent. Et comme toujours, je préfère une émotion ressentie, devinée, qu'appuyée par l'image.

Film à mûrir donc...
Cygurd
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films (re)vus en 2012

Créée

le 6 janv. 2012

Critique lue 315 fois

Film Exposure

Écrit par

Critique lue 315 fois

D'autres avis sur Shame

Shame
Chaiev
3

Branle bas de combat

Donc après le trip ces pauvres flics (Polisse), ces pauvres handicapés (Intouchables), ces pauvres danseuses (Black Swan), ces pauvres bègues ( Le Discours d'un roi), ces pauvres dépressifs...

le 13 déc. 2011

192 j'aime

128

Shame
Velvetman
9

American psycho

Au coin de l’une des ruelles d’un New York translucide, le précipice est devant ses yeux. Ce quotidien morne et insensible, sonne les carillons aux heures attendues. Puis vint le coup de téléphone,...

le 19 févr. 2015

142 j'aime

9

Shame
DjeeVanCleef
10

New York New York

Ne jamais baisser les yeux. Plongée profonde dans les entrailles de la bête s'oubliant au tourbillon intense des plus bas instincts. Métronome pulsionnel, celui du bas-ventre, quotidien d'un fantôme,...

le 9 juin 2013

141 j'aime

57

Du même critique

The Green Knight
Cygurd
8

La couleur de la honte

De prime abord, la filmographie de David Lowery peut paraître au mieux surprenante, au pire incohérente. Après des Amants du Texas trop inféodés au premier cinéma de Terrence Malick pour pleinement...

le 31 juil. 2021

86 j'aime

2

Midsommar
Cygurd
6

Le refus de la transcendance

L’extrême sophistication formelle du premier film d’Ari Aster, Hereditary, annonçait l’arrivée d’un cinéaste éloquent mais aussi manquant d’un peu de recul. Sa maîtrise époustouflante du langage...

le 4 juil. 2019

74 j'aime

11

Captain Fantastic
Cygurd
5

Le grand foutoir idéologique

C’est la « comédie indépendante » de l’année, le petit frisson subversif de la croisette, montée des marches langue tirée et majeurs en l’air à l’appui. Le second film de Matt Ross s’inscrit dans la...

le 12 oct. 2016

43 j'aime

39