C'est très difficile de noter ce film.
D'une part c'est mauvais : le scénario est crétin, la production indigente, les effets spéciaux pathétiques et les acteurs de seconde zone.
Le téléfilm type du dimanche après-midi.
Et pourtant, j'ai décidé de lui donner un joli 5, la moyenne donc, parce qu'il a un charme indéniable.
Ce Sharknado avec ses trombes remplies de requins, très résistants, et très affamés, recèle une certaine innocence qui pour moi lui fait gagner mon indulgence.
Bien évidemment, ni les scénaristes, ni les producteurs, ni les acteurs n'ont dans l'idée de fournir le nouveau "Dents de la Mer" ou même le nouveau mètre étalon du film catastrophe et pourtant ils y mettent tout leur coeur.
Le coeur se sent dans tout le film : les acteurs sont impliqués, les effets spéciaux sont les meilleurs que les techniciens puissent fournir avec le budget alloué, les rebondissements du scénario bien que débiles sont tout en crescendo et distillés avec rythme pour finir dans une apothéose de nawak assumée.
Tout ceci incite le spectateur à rire, à rire de très bon coeur et sans méchanceté. Je n'ai pas eu envie de me moquer de Ian Zierig, rescapé de Beverley Hills à la carrière en berne, mais d'encourager son personnage stéréotypé à mort (et il s'appelle Fin, signe non subliminal que les auteurs savent parfaitement ce qu'il font). Il délivre avec un aplomb surprenant les répliques les plus crétines.
J'ai été assez refroidie par les personnages de Tara Reid et de la fille, antipathiques au possible. J'aurais aimé les voir mourir.
Les requins volant sont jouissifs, le moyen de les anéantir aussi.
C'est un nanar, un très grand nanar.