Mercredi prochain arrive sur nos écrans The World's End, il est donc temps de revenir sur les prémices de cette trilogie nommée Blood and Ice Cream. Pour ce premier film, il s'agit ici en fait des retrouvailles de la fine équipe qui opérait sur la série culte Spaced. On retrouve ainsi Edgar Wright à la réalisation, Simon Pegg dans le rôle principal également à l'écriture et Nick Frost son compère de toujours.

Nous sommes en plein Londres et nous faisons la connaissance de Shaun jeune vendeur totalement à la ramasse, ne pouvant proposer autre chose à sa petite amie que des rendez vous dans un pub miteux, qui plus est accompagné de son meilleur ami vulgaire à souhait. Même si on a l'impression que quelque chose cloche, c'est après une nuit de beuverie pour noyer son chagrin que notre héros se réveille dans une ville infestée de zom... de choses dont on ne doit pas prononcer le nom, maintenant le plus dur reste à faire, il va falloir tenter de survivre...

Shaun of The Dead, c'est probablement celui qui m'a initié et m'a ouvert la voie d'une multitude de séries ou films Anglais, j'y ai découvert un humour noir savoureux, une façon de traiter un sujet de manière totalement opposée aux Américains. Loin d'être une grossière parodie, c'est davantage un hommage sincère et passionné aux films du genre, en découle une ambiance décalée dans laquelle les personnages réagissent plutôt bien à tout ce qui se passe autour d'eux de quoi baigner dans une atmosphère burlesque loin d'être absurde. En mettant en place avec soin cet univers dans lequel tout est possible, les scènes les plus ahurissantes s'enchaînent. Edgar Wright se permet toutes les fantaisies , les comédiens s'éclatent et ça se ressent. Aussi bien voir nos personnages principaux tabasser le gérant du pub avec Queen en fond dans une scène épique, que les voir s'arrêter quelques instants bien que pourchassés, pour décider quel vinyle envoyer dans la tronche de ces mécréants, refusant de prendre Purple Rain, mais n'hésitant pas à se débarrasser de la BO de Batman.

Au final, on tient ici une comédie horrifique so british hilarante, un mélange savoureux et jubilatoire blindé de références, et qui détourne le genre sans jamais le bafouer ou le ridiculiser. Affublée d'une excellente bande son, d'un casting en or et d'une réalisation sans faille, c'est une réussite absolue qu'il faut découvrir de toute urgence si ce n'est pas encore fait.
Kobayashhi
8

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le 23 août 2013

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