Ouch. Seulement 5 ans et ça a salement pris dans la gueule (un peu comme tout le village du film). Alors peut être étais-je facilement impressionnable à l'époque de la sortie du film, peut être m'étais-je laissé influencer par les nombreux fans de Kourtrajmé (dont je ne faisais pas plus partie que ça) mais une chose est sure, en revoyant le premier film de Kim Chapiron aujourd'hui, je n'ai pas réussi à retrouver ce qui m'avait plu à l'époque.
Les dialogues ambiance quartier sont pénibles, Roxane Mesquida joue comme une comédienne du début des années 80, Vincent Cassel a toujours un problème pour placer sa voix (pas aidé par la post-synchro) et le fond est quand même sacrément fouillis. J'avais lu à l'époque de la sortie un article assez mortel qui expliquait toutes les références liturgiques du film qui, du coup, apparaissait comme beaucoup plus malin qu'au premier abord. Malheureusement, impossible de remettre la main sur ce papier qui aurait surement pu donner de bonnes clés pour comprendre la démarche du jeune réalisateur. Là, on passe clairement à coté du fond, coincé devant la forme "film d'horreur avec des mecs de quartier".
Tant pis, on gardera quelques souvenirs tragi-comiques, la découverte de Leila Bekhti (qu'on aimerait voir prendre des bains plus souvent), un plateau de charcuterie, un accouchement sans histoire, le petit Gillou et ses copains de la grotte chaude (sympa de revoir Gérald Thomassin, vu dans "Le petit criminel")... Pour le reste, dans le fond comme dans la forme, beaucoup d'expériences tentées, rarement réussies.