Maintenant qu'on a compris que le Sherlock Holmes de Guy Ritchie n'avait de Sherlock Holmes finalement que le nom, Guy Ritchie peut enfin s'en donner à cœur joie avec "A game of shadows".
L'emmenant de l'Angleterre à la suisse en passant par la France et l'Allemagne, le film acquiert l'exotisme d'un James Bond tout en gardant l'humour anglais à la fois absurde et bon enfant qui faisait le charme du premier.
La machine s'avère efficace, même dans ses scènes d'action grandiloquentes ou Guy Ritchie est pas très loin de nous donner une indigestion de ralentis.
Néanmoins on peut déplorer l'absence d'une véritable connexion entre le premier et cette suite.
La bombe radio commandée que le précédent volet tenait pour pivot de l'intrigue qui s'ensuivrait a finalement tout bonnement disparu, autant qu'Irène Adler s'avère mystérieusement de nouveau complice de Moriarty (campé par l'efficace couteau suisse cinématographique Jared Harris) au début de ce film, alors qu'on l'avait retrouvée morte de trouille et balançant le nom de son boss à Sherlock.
Tout cela est mineur comparé à Noomi Rapace qui devenant après les 20 premières minutes du film, le premier rôle féminin de l'aventure, est finalement ce que l'on appellerait dans le jargon vidéo ludique, un PNJ (Personnage Non Jouable).
Elle est la pour faire de l'exposition et... et puis c'est tout en fait.
Bon clairement Rapace ne fait pas grand chose pour changer cela vu qu'elle passe le plus clair de son temps bouche à demi ouverte, les yeux dans le vide, mais les scénaristes ont quand même commis un flagrant délit de baclage en ne lui laissant aucune caractérisation ni même aucun gag à défendre.
C'est dommage car pour le reste, la dynamique Law/Downey Jr marche toujours aussi bien, Stephen Fry est toujours aussi amusant bien, qu'encore une fois dans les productions américaines, trop peu présent, et le final arrive à mettre la pyrotechnie de coté pour ne jouer que sur du suspense pur et dur.
Mais rendons à César ce qui est à César, la mission de nous divertir est bel et bien réussie.
HugoShapiro
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le 25 janv. 2012

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HugoShapiro

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