Après le succès public et critique de Sherlock Holmes, il était plus qu'évident qu'on reverrait vite le célèbre détective. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, Ritchie revient donc derrière la caméra, après avoir revitalisé le mythe grâce à son style énergique. Downey jr et Law sont également de retour. Ajoutons que cette fois, Holmes sera confronté à son plus grand ennemi, le professeur Moriarty, et on a une bonne idée de l'attente que générait cette séquelle. Malheureusement, si ce volet a en commun avec son prédécesseur certaines qualités (le duo Holmes-Watson fonctionne toujours, magnifique reconstitution de la fin du 19ème siècle), il a aussi hérité de ses défauts...en pire. Si la réalisation de Ritchie était parfois quelque peu tape à l'oeil dans le premier opus, elle est ici quelquefois carrément irritante. Les scènes d'actions sont aussi dévastatrices que clippesques (au hasard, la poursuite dans les bois), ce qui peut vite ennuyer, tant elles sont juste trop. "Trop" est d'ailleurs le mot qui me vient en premier pour qualifier ce Jeu D'ombres. Trop de ralentis, de scènes d'actions, de nouveaux personnages pas assez développés,...
On s'aperçoit vite que ce qu'on aime particulièrement dans ce volet n°2, c'est ce qu'il reste du premier. Les nouveautés sont plutôt mitigées. Noomi Rapace, nouveau personnage féminin, pourtant pas mal, n'a pas le piquant qu'apportait Rachel McAdams. Le frère d'Holmes apporte un peu d'humour mais est un peu inutile. Le seul changement agréable vient du personnage de Moriarty, et plus spécialement de l'interprétation excellente de Jared Harris. Même s'il n'égale pas la prestation de Mark Strong dans le premier volet, Harris parvient à faire du double négatif de Holmes un implacable psychopathe.
On suit cependant sans trop de déplaisir ces nouvelles aventures grâce à une poignée de scènes inspirées ( La scène de l'opéra, celle du train, ou les camouflages d'Holmes, bien délirants). Mais au final, on se demande s'il n'aurait pas mieux valu engager un nouveau réalisateur, afin d'apporter de la fraicheur à ce projet. C'est peu et ça aurait pu être mieux.