août 2012:

Je n'ai plus de souvenir bien précis du 1er épisode, si ce n'est qu'il s'agissait d'un film plutôt moyen, tout orienté vers la mise en valeur des singeries de Robert Downey Jr.

Ce deuxième volet reprend le même canevas de cabotinage extrême, mais j'ai comme l'impression que Guy Ritchie en a rajouté dans l'esbroufe technique visuelle, les ralentis, les procédés filmiques grossissants, qui décortiquent le moindre geste, la moindre pensée à chaque micro-seconde pour spectaculariser ses scènes d'action.

Je suppose que c'est là une tentative comme une autre de créer quelque chose de nouveau, de rafraîchir la mythologie holmesienne, et c'est louable après tout. Toutefois, il en ressort très vite que le résultat parait en fin de compte vain, remarquablement creux. Il y a fort à parier que j'aurai rapidement oublié ce deuxième opus, peut-être même plus rapidement encore que le premier.

Mon épouse à moitié endormie n'a pas bien compris le film. Il est vrai que le scénario est alambiqué, beaucoup trop touffu après une longue journée de travail harassant. Cela manque cruellement de simplicité tout ça.

Alors peut-être que ce capharnaüm d'images et de bruits perdurera grâce à ces deux comédiens vedettes semblant former un duo qui fonctionne? Là encore on peut légitimement regretter que leur numéro ne s'appuie qu'uniquement sur des éléments scéniques trop connus, vus et archi-vus.

Non, seules les belles trognes du cinoche britannique actuel m'ont quelque peu parues de familières compagnes tout le long de cette histoire un brin fatigante.
Alligator
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le 20 avr. 2013

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Alligator

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