Je n'aime pas Shining. C'est un fait. J'ajouterais bien "et c'est tout", mais, par malheur, ce n'est pas tout.
Je reconnais à Kubrik un réel sens de la réalisation, et je mettrais bien 9 au film, pour son esthétique et sa photographie. Hélas, il y a le reste...
L'histoire, d'abord. Rien à faire, la "suspension d'incrédulité" ne fonctionne pas sur moi. Je vois à l'écran une histoire d'horreur qui ne me fait pas peur. Qui me met parfois vaguement mal à l'aise, mais qui ne me fait pas peur. Ce qui est quand même le comble pour un soi-disant film d'horreur. Et je trouve le scénario mal maîtrisé, notamment en ce qui concerne les "pouvoirs" de Danny. Quant au retour du cuistot-médium, qui arrive et se fait trucider d'office, il est à la fois inutile et absurde. Scénaristiquement parlant.
Malgré ça, je donnerais encore au film une note positive. Disons, 6/10.
Alors, pourquoi cette note ultra-négative de 2/10 ?
A cause de Jack. De Jack Nicholson.
Je n'aime déjà pas Nicholson (je parle de son jeu, pas de sa personne que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam) en temps normal. Ou il cabotine (ce qui peut passer dans une comédie), ou il surjoue. Et dans Shining, il surjoue au carré. Il surjoue tellement que son personnage de cinglé ne ressemble plus à un cinglé, mais à une caricature de cinglé. C'est tellement grossier que je n'arrive pas à y croire. Désolée pour les admirateurs de l'artiste, ou du film, mais Nicholson me gâche tout ce qu'il y a à sauver dans ce film.