Viens jouer avec nous Dany !... à jamais... à jamais.
Jack est un écrivain raté. Il va essayer de finir son écrit en s'isolant avec sa famille dans l'Overlook Palace au milieu de la montagne.
Il est assez difficile d'être neutre dans le cas d'un film comme celui-ci. Savoir que, d'une part, le réalisateur est Stanley Kubrick et d'autre part que beaucoup considèrent cette œuvre comme parfaite ou presque nous influence. Je commencerais part dire que, pour ma part, la réalisation n'est pas à la hauteur de ce que j'attendais. Ce n'est pas que le film est mauvais, mais plutôt que l'attente était trop grande.
Le gros point positif que l'on pourrait ressortir de ce film est la réalisation. Même trente-sept ans plus tard, le spectateur n'a pas l'impression de regarder un vieux film. Alors oui les contrastes sont un peu pourris mais comme un mauvais streaming d'aujourd'hui. Ou sinon la photographie est superbe. A certains moments le spectateur pourrait même voir du Inception dans les moquettes. L'intégralité de l’œuvre tourne autour d'un labyrinthe. Que cela soit métaphorique ou réel le spectateur se perd également.
Le scénario est également un point fort. Pourquoi ? Parce qu'il nous laisse plusieurs pistes de réflexion et chaque spectateur y voit ce qu'il veut. Comme dis précédemment, on s'enfonce dans ce désordre de tout et n'importe quoi sans plus rien comprendre. Beaucoup d’éléments nous sont présentés et tous n'ont pas forcément de rapport les uns avec les autres. Ainsi on progresse en nous faisant notre propre idée en rattachant les bouts. Même à la fin le spectateur n'a pas la réponse et incite à en parler autour de soi (enfin pour moi).
Le casting est très bien choisi. Dans cette immensité ces trois acteurs doivent nous tenir en haleine pendant les deux heures de réalisations. Et ils savent très bien le faire car on ne s’ennuie pas une seconde. Il n'y a pas forcément d’intérêt de parler de Jack Nicholson car c'est sa qualité d'acteur qui fait le film. Même si les éléments qui l'entourent ne font que sublimer tout ça, c'est son visage, ses expressions faciales et sa façon de parler qui donne le ton. Même si Danny Lloyd n'était qu'un enfant, il interprète très bien "cette peur", cette sensation étrange de se retrouver dans un endroit bizarre. Et Shelley Duvall se retrouve au milieu de tout cela, écartelé entre la réalité de protéger son fils et la folie de son amour.
Il n'est pas aisé de parler de cette réalisation tellement elle fourmille de détails. Mais j'espère que les éléments que j'ai pu en ressortir encourageront les personnes ayant des réticences à regarder de vieux films.
En somme Shining n'est pas une œuvre reconnu pour rien. Il est évident que je la conseille fortement.