Shining par Pascoul Relléguic
On continue dans les adaptations ciné du King, non pas par thématique pensée et réfléchie, mais il se trouve que Madame n'avait jamais vu Shining. D'un autre côté, c'est difficile de dire les choses ainsi car le film contient tellement de scènes cultes citées, plagiées ou parodiées un nombre incalculable de fois qu'on a un peu l'impression de l'avoir déjà vu.
Cela a l'inconvénient de désamorcer une bonne partie de la flippe, même si l'ambiance oppressante demeure au RDV grâce à la magnifique utilisation de l'hôtel Overlook par une réalisation soignée et même millimétrée (Kubrik représentz !). J'ai particulièrement aimé l'aspect de symétrie et de répétition qui parcoure le film, tant dans ces motifs mythiques de moquette ou dans les dialogues qui font écho d'un personnage à l'autre.
Et puis le jeu des acteurs reste toujours aussi savoureux, que ce soit le Jack Nicholson show (ce mec est venu au monde pour jouer les tarés) mais également le p'tit Danny qui participe grandement au malaise ambiant. Une légère critique sur l'évolution trop rapide de Jack Torrance vers la folie, peut-être aurait-il fallu insister un peu plus sur ses difficultés à écrire comme stresseur supplémentaire à même de le rendre dingo (mais je chipote en excluant ainsi l'influence néfaste de l'hôtel).