Tirer sur l'ambulance

En 2001, Disney tousse. Ne parvenant pas à sortir du carcan du dessin animé traditionnel, le studio est considéré comme vieillot. Pixar était le nouveau grand rival de Dreamwork, dans cette catégorie récente du film tout en image de synthèse.

Fort de ce constat, le studio Dreamwork a décidé, dans la plus pure tradition Viking, de tirer sur l'ambulance ( enfin, sur ce qui tiendrait lieu d'ambulance à des Vikings ) et de construire un film entièrement dédié à parodier les productions Disney, à s'en moquer, afin de violer le corps agonisant du studio.
Quelques années plus tard, la raiponse ( hohoho ) de la souris à grandes oreilles sera cinglante et définitive avec le rachat de l'expertise Pixar. Mais alors Shrek, qu'en est-il ?

Profondément ancré dans son époque, Shrek est bourré de références que les plus jeunes pourraient ne déjà plus comprendre. Cette parodie de comptes de fées suaves fait pourtant largement mouche. Le film est amusant, parfois drôle, mordant, et pas toujours politiquement très correct ( mais ça reste gentillet ). Gorgé de clins d’œil à la pop-culture, Shrek est selon moi d'avantage une satire qu'un hommage aux produits Disney. Franchement, j'ai pas vu trop d'amour.
L'animation a un peu vieilli mais bon, pour un film de 2001, ça tien encore drôlement bien la route. La bande originale est excellente, elle avait d'ailleurs permis de voir...halleluja sur mtv. Bon, pas la version Cohen mais celle de Buckley, qui était il faut le dire, vachement plus beau gosse.

Original pour son époque, mordant et bien tourné, Shrek ( est dans une moindre mesure, Shrek 2 ) fait partie des meilleurs films d'animation de Dreamwork. Ce n'est certes pas un exploit, mais putain c'était rafraîchissant.