Si Beale Street pouvait parler !

Aprés son oscar, Barry Jenkins adapte James Baldwin. Le soucis, c'est que là où Moonlight dépassait les conventions, Si Beale Street pouvait parler tombe en plein dedans...

Tish et Fonny veulent se marier. Ils s'aiment depuis longtemps et Tish est enceinte. Mais, victime d'une erreur judiciaire, Fonny est envoyé en prison...

Adapter un roman, même s'il fut considéré comme un chef d'oeuvre à sa sortie, demande, dans le cas d'une ouvre engagé, à être replacé dans le contexte actuel. Et ce même si l'histoire se déroule dans les années 70, à Harlem, comme c'est le cas ici. Sinon, tout histoire d'amour qu'il est, il semblera dépassé. Ainsi, ce film, bien qu'il n'ai rien de honteux, ressasse du déjà vu, et ne s'en distingue que par sa mise en scéne, classe, et jouant sur les sensations.

On y trouve aussi un excellent casting, mais on peu rester interdit devant certaines séquences. Car à vouloir lutter contre le racisme, le texte le devient parfois. En établissant notamment des préjugés contre les blancs. Et le film les reprend à plusieurs reprises. A défaut d'être un beau film d'amour anti-racisme, il demeure au fond une histoire trop déjà vu, et communautariste (pas raciste, mais tombant dans des clichés limitant ses ambitions). Un peu décevant donc...